Passer au contenu

Grandes man?”uvres dans les télécoms spatiales

Quelques jours après son équivalent européen, Intelsat est devenu cet été une société de droit privé. Dans le même temps, Eutelsat soufflait à la SES une prise de participation stratégique dans le capital d’Hispasat.

Le mouvement enclenché au printemps par la prise de contrôle de la Société européenne des satellites sur GE Americom a ouvert le bal chez les opérateurs de réseaux de télécoms spatiales. Ce phénomène d’acquisition et d’alliance s’accompagne d’un vent de libéralisme qui transforme les institutions de type coopérative multinationale en entreprises commerciales.

La privatisation, gage de flexibilité

Après avoir transformé Eutelsat en société anonyme au début juillet, ce mouvement a touché Intelsat. Créée au début des années 60 à l’initiative de John Fitzgerald Kennedy, l’organisation avait déjà suscité, il y a trois ans, la création d’une société de droit néerlandais, New Skies Satellites, à qui elle avait cédé une partie de sa flotte.Intelsat est dorénavant une société de droit privé (au capital réparti entre 200 actionnaires représentant 140 pays). Le suédois Conny Kullman (CEO) a été reconduit dans ses fonctions, alors que John Sponyoe, CEO de Lockeed Martin Global Telecommunications, le repreneur des actifs de la Comsat, actionnaire historique de référence d’Intelsat, a été élu président du conseil d’administration. “La privatisation d’Intelsat nous donne une plus grande flexibilité, indique Conny Kullman. Nous allons proposer à nos clients des solutions réseaux intégrées et des services d’accès large bande au protocole Internet.”Simultanément, la compétition s’exacerbe entre Eutelsat et la SES. Confirmé lui aussi à son poste de directeur général après la privatisation de l’organisation européenne des télécoms par satellite, Giuliano Beretta a marqué un point face à son concurrent luxembourgeois en lui soufflant les 21,15 % du capital cédé par l’opérateur Hispasat.

Cap sur les Amériques

Cette opération apporte à Eutelsat de nouvelles possibilités d’accès aux marchés nord et sud-américains via les trois satellites Hispasat en service à 30?’ Ouest. Ces deux opérateurs ont par ailleurs créé une filiale commune, Amazonas, pour exploiter la position brésilienne à 61?’ Ouest.Pour sa part, la SES a validé la politique d’expansion menée par Romain Bausch en le plaçant à la tête de la holding du groupe.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Pélaprat