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Grâce à une subtilité technique, cette entreprise pourrait proposer des SSD de 1200 To

Enfin, des DFM. Actuellement, l’entreprise commercialise des modèles de 75 To. Et avant d’atteindre le sommet des 1,2 Po, des étapes à 150 To, 300 To et 600 To sont prévues.

Dans un interview accordée à Blocks & Files, Shawn Rosemarin, vice-président de la R&D de l’entreprise Pure Storage, a détaillé les plans de l’entreprise pour ces prochaines années. Il prévoit des DFM de 300 To dans les trois années qui viennent, et projette déjà des capacités de 600 To et 1200 To à plus long terme. Un gap assez conséquent par rapport au 75 To actuellement proposés par la firme.

Des DFM, ou des SSD sans DRAM

Shawn Rosemarin explique que le principal frein à l’accroissement des capacités des SSD au sein des serveurs a trait à la DRAM. Il stipule qu’il faut, en règle générale, 1 Go de DRAM par To de capacité NAND brute. Donc 30 Go de DRAM pour un disque de 30 To, 75 Go pour un disque de 75 To, etc.

Or, il fait valoir que cette affinité pose plusieurs défis ; trois précisément. Le premier est le taux de panne plus élevé de la DRAM par rapport à la NAND. Le second concerne l’efficacité énergétique, en faveur de la NAND. Enfin, le troisième relève des tarifs : la DRAM coûte plus cher que la NAND. De fait, le prix de la mémoire NAND a régulièrement baissé au cours de ces dernières années, pour des SSD grand public toujours plus bon marché.

Rip Hdd
© Pure Storage

Sans trop entrer dans les détails, avec les SSD traditionnels, la DRAM intervient dans le cadre de la FTL – Flash Translation Layer. Ce processus met en œuvre une interface de disque virtuel permettant d’écrire des données sur différentes pages flash, quel que soit le bloc logique auquel les données sont destinées. La DRAM contient les mappages FTL et les métadonnées.

Afin de s’émanciper de toutes les contraintes mentionnées ci-dessus, Pure Storage mise depuis plusieurs années sur le DFM – Direct Flash Module. Le DFM permet de se passer de DRAM sur le disque en effectuant le FTL au niveau du système.

À ce titre, l’entreprise commercialise ses baies de stockage avec son propre système d’exploitation appelée Purity. Vous l’aurez compris, cette prise en charge logiciel est indispensable pour faire fonctionner le matériel DFM.

Dram Barrier Ssd
© Pure Storage

La fin des HDD pour serveurs d’ici 2028 ?

Ceci dit, l’entreprise prévoit donc de commercialiser des DFM de 150 To en 2025. Dans un document titré The All-flash Data Center Is Imminent, nous pouvons même lire que « d’ici à ce que l’industrie expédie largement des disques durs de 25 à 30 To et des disques SSD de 30 à 60 To en 2026, nous prévoyons d’expédier des DFM de 300 To ». Pour sa part, Shawn Rosemarin a ajouté « nous avons l’intention de dépasser 300, 600 et même 1,2 pétaoctet par DFM » ; l’homme ne s’est pas risqué à une date pour ces paliers en revanche.

De fait, dans le document évoqué précédemment, Pure Storage allègue que d’ici 2028, les systèmes de stockage HDD pour les centres de données d’entreprise seront en voie de disparition. La société vante logiquement les mérites « des centres données tout-flash ». L’entreprise concède qu’il s’agit d’une prévision ambitieuse, alors que le coût par gigaoctet pour des disques durs est de l’ordre de 0,01 à 0,015 dollar, tandis que celui des disques flash « est actuellement dix à quinze fois plus élevé ». Même en comptant un prix du Go de 10 ou 15 centimes, nous vous laissons faire le calcul pour les capacités avancées ici…

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Source : Block & Files


Rémi Bouvet
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