Passer au contenu

Google va-t-il signer l’arrêt de mort des bloqueurs de pub sur Chrome ?

Certaines extensions permettant de bloquer les publicités et autres contenus indésirables sur la Toile pourraient bientôt ne plus du tout fonctionner sur Google Chrome.

En octobre dernier, Google annonçait vouloir faire le ménage parmi les 180 000 extensions proposées sur le Chrome Web Store. Avec l’ambition de vouloir donner aux utilisateurs la possibilité de limiter le champ d’action de certaines extensions, la firme de Mountain View fait un pas de plus en ce sens après avoir dévoilé de nouvelles règles que devront respecter les développeurs dans le futur, dans l’utilisation de certaines API.

L’avenir des AdBlockers remis en cause ?

Raymond Hill, l’auteur des extensions uBlock Origin et de uMatrix s’en est directement inquiété dans l’outil de surveillance des bugs de Chromium, expliquant que ces changements allaient empêcher ses bloqueurs de contenus de fonctionner. Car pour contrecarrer l’affichage des publicités ou filtrer les contenus indésirables, les extensions comme uBlock s’appuient sur webRequest, une API qui leur permet d’intercepter les requêtes réseau, une étape indispensable pour que l’extension puisse identifier et filtrer les requêtes liées à la publicité.

En imposant l’utilisation de sa nouvelle API declarativeNetRequest en remplacement de webRequest, Google entend fournir une meilleure protection des données à ses utilisateurs, et espère améliorer les performances dans son navigateur. L’utilisation de cette nouvelle API empêcherait les extensions de lire les requêtes réseau à l’insu de l’utilisateur, tandis que le navigateur chargerait les pages plus rapidement, n’ayant plus plus besoin d’attendre que l’extension ait terminé son office. Les options de filtrage basiques resteraient toujours fonctionnelles, mais seraient trop limitées pour que l’efficacité des bloqueurs de pub soit optimale.

Derrière ce prétexte, certains y voient un moyen pour Google de mettre en avant son bloqueur de publicité maison – celui-ci devrait être activé partout dans le monde dès le 9 juillet prochain – mais aussi d’empêcher le blocage de ses propres publicités.

Google avait été épinglé en 2015 pour avoir payé l’éditeur allemand d’Adblock Plus pour que ses publicités figurent dans la liste blanche.

Un changement qui fera des victimes collatérales

Les Adblockers pourraient ne pas être les seules victimes de cette nouvelle API imposée par Google. D’autres extensions, qui requièrent le même type de privilèges que les bloqueurs de publicités seraient également impactés.

Georgio Maone, auteur de NoScript, une extension pour Firefox destinée à bloquer tous les scripts pendant la navigation, s’est en effet ému de ce possible changement futur sur les forums dédiés à Chromium, expliquant que l’abandon de l’API webRequest réduirait à néant plus d’un an de travail et de recherches dans le portage de son extension pour Chromium.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Par : Opera

Geoffroy Ondet