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Google se lance dans la géothermie pour décarboner son électricité

Outre l’éolien et le solaire, le géant américain compte s’appuyer sur une technologie de géothermie nouvelle génération pour se passer des énergies fossiles d’ici 2030.

La conférence inaugurale de la Google I/O s’est terminée hier par l’évocation des projets durables de Google par son patron, Sundar Pichai. L’entreprise s’est fixée pour objectif de ne plus utiliser d’énergies fossiles d’ici 2030 pour alimenter sa consommation d’électricité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. L’idée est de ne plus s’appuyer que sur des énergies renouvelables faiblement émettrices de gaz à effets de serre, responsables en grande partie du réchauffement climatique.

Un projet Moonshot

Après les énergies solaires et éoliennes, Google lance un projet Moonshot de géothermie, cette technologie qui consiste à exploiter la chaleur de la Terre pour en faire une source d’énergie. Elle servira à fournir ses centres de données et ses infrastructures. L’Etat du Nevada sera le premier à en bénéficier et notamment la ville de Las Vegas.

Pour relever ce défi, Google a décidé de s’allier à Fervo, une entreprise spécialisée dans la géothermie et qui a obtenu des financements de la fondation Breakthrough Energy, de Bill Gates, en 2018. Elle commencera à alimenter Google dès 2022.

Des usages depuis l’Antiquité

La géothermie n’est pas nouvelle puisque les humains utilisent des sources d’eau chaude depuis l’Antiquité pour faire fonctionner des thermes ou chauffer le sol. Dans le cas de Fervo, il s’agit de forer des puits pour atteindre des couches chaudes du sous-sol, puis d’injecter de l’eau afin d’en récupérer l’énergie et, enfin, de la convertir en électricité.

L’avantage est que cette source d’énergie est disponible en permanence. Mais les inconvénients sont nombreux. Il y a des contraintes de coûts et surtout d’accessibilité expliquant, d’après Google, que la géothermie ne soit encore qu’une  niche. On ajoutera que cette technologie n’est pas sans inconvénient pour l’environnement puisqu’il faut consommer et injecter de l’eau douce dans les puits de chaleur, sans compter les risques de ramener à la surface des minéraux toxiques.

Une géothermie nouvelle génération

Mais Google se targue de soutenir une géothermie de « nouvelle génération ». Lui, de son côté, va développer de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique pour stimuler la productivité de la géothermie et la rendre plus efficace.
Fervo, du sien, utilisera des câbles à fibres optiques à l’intérieur des puits pour recueillir des données en temps réel sur le débit, la température et les performances. Ces données permettront d’identifier précisément où se trouvent les meilleures ressources et de contrôler le débit à différentes profondeurs. Le projet n’en est donc qu’à ses débuts. Il est prometteur mais sa réussite n’est pas assurée.

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Parallèlement à la géothermie, Google a développé une plate-forme intelligente pour gérer la puissance de calcul nécessaire à son fonctionnement à travers le monde. Ce système très souple permet de répartir des tâches de calcul entre différents centres de données et en fonction de la disponibilité horaire d’une région.

Enfin, Sundar Pichai a présenté quelques plans du futur siège de Google qui intégrera dans son toit des milliers de panneaux solaires destinés à optimiser la production d’énergie tout au long de la journée.

Source : Google

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Amélie CHARNAY