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Gérard Guillemot (Gameloft): “Notre priorité: l’agrégation de contenus”

L’opérateur pour sites de jeux en ligne est coté aujourd’hui au Nouveau Marché. Son PDG refuse une assimilation avec Ubisoft en ligne.

Crée à la fin de 1999 par les frères Guillemot et lancé à l’occasion de E3, à Los Angeles en mai dernier, Gameloft se veut plus qu’un site de jeux en ligne. Sa valorisation actuelle est évaluée à 200 millions d’euros. Gérard Guillemot, son PDG, s’est fixé des objectifs ambitieux avec une présence dans quinze pays d’ici à la fin de l’année et une audience d’1 million de visiteurs uniques par mois. La société table sur 0,6 million d’euros de chiffre d’affaires, mais également quatre fois plus de pertes pour ses neuf premiers mois d’exercice, soit 2,4 millions d’euros. L’entrée en Bourse doit lui permettre de lever environ 19 millions d’euros.
01net. : Qu’est-ce que Gameloft ?
Gérard Guillemot : Gameloft est un opérateur, un centre de services pour les jeux en ligne. C’est une activité nouvelle, qui va de la création de jeux multijoueurs à la mise en place d’une plate-forme pour les communautés de jeux en ligne.Electronic Arts vient de signer un accord exclusif avec AOL et la Game Zone de Microsoft accueille déjà 10 millions de joueurs. Comment vous différenciez-vous ? Electronic Arts et AOL, c’est bien. Les 22 millions d’abonnés à AOL représentent 10 % des internautes. Ça nous laisse les 90 % qui restent ! La GameZone de Microsoft fait seulement du ” matchmaking “, c’est-à-dire qu’elle permet à des joueurs de se rencontrer. Gameloft ne se limitera pas à ça.Alors, quelles seront les activités de Gameloft ? Gameloft regroupe quatre sortes d’activités. Tout d’abord, le développement d’applications et de logiciels pour les communuautés de joueurs. Ça va des jeux aux logiciels qui rendent la plate-forme plus agréable et plus attrayante à utiliser avec des jeux multijoueurs.Quels sont vos objectifs de développement ? Notre objectif est d’atteindre très rapidement un trafic de 100 millions de pages vues par mois, c’est pourquoi nous avons choisi un modèle de croissance qui s’appuie sur des partenariats plutôt que sur du développement de contenu en interne.Quels accords avez-vous passés ?Nous nous appuyons sur des partenaires locaux dans une approche de type B-to-B. Elle consiste à mettre en ligne du contenu, des jeux et des services pour les communautés de joueurs d’un pays donné. Aux Etats-Unis, nous avons passé un accord de partenariat avec Gamespy, le grand site des communautés de joueurs.

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Alain Baritault à Los Angeles