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GEO met en ligne ses enquêtes vidéo et leurs coulisses

Le mensuel du groupe Prisma inaugure un nouveau site de ‘ webreportages ‘. Chaque sujet vidéo est complété par un aperçu des conditions de sa réalisation.

En ce moment sur Internet, la mode est à la vidéo. Les sites de médias commencent à le comprendre. A chaque refonte ou création, un fil vidéo apparaît : LesInrocks.com,
Tele7.fr,
LePost.fr… Le nouveau site inauguré par GEO, le célèbre mensuel de reportages photographiques de Prisma, n’y échappe
pas. Mais se montre en la matière novateur et plutôt ambitieux.GEO Webreportage consiste, comme son nom l’indique, en des reportages filmés sur le terrain par des journalistes, agrémentés de leurs ‘ making-of ‘. Cette
plate-forme vient en complément du site Internet principal.Le magazine table pour l’heure sur six reportages par an de quatre minutes. Le premier qui est actuellement en ligne est le volet initial d’une enquête en trois parties sur la ville de Mexico. Il y est question des
‘ taxis kidnappeurs ‘, une situation telle que dans la capitale du Mexique ‘ héler un taxi, c’est jouer à la roulette russe ‘, apprend-on. Le deuxième épisode, dans une
quinzaine de jours, traitera de la police face à la corruption et le troisième des otages et leurs familles.

Un néologisme pour l’occasion : le ‘ transjournalisme ‘

Le projet, et c’est tout son intérêt, ne s’arrête pas là. Le magazine a même créé pour l’occasion un néologisme : le ‘ transjournalisme ‘. GEO Webreportage ne se limite pas au seul sujet de son film.
Il propose aussi des séquences vidéo complémentaires et ce que le public ne voit généralement pas : la préparation du reportage, les doutes du journaliste, les problèmes qu’il a rencontrés, ses sources. ‘ Le reportage
dure quatre minutes, mais avec tout le reste, vous avez une heure à passer ‘,
précise Jean-Luc Marty, rédacteur en chef de GEO Magazine.Par exemple, à ce premier film sur les enlèvements dans les taxis à Mexico, GEO donne accès à une interview filmée d’un avocat, le témoignage d’un conducteur de taxi victime d’une agression dans son véhicule, et un petit reportage sur
comment les riverains protègent leurs habitations de l’insécurité ambiante. C’est la rubrique ‘ Compléments d’information ‘. Dans la section ‘ Pièces à conviction ‘, le site propose certaines
sources utilisées par le journaliste. En l’occurrence, des articles de la presse mexicaine scannés, mis en ligne et traduits en français.Chaque reportage arrive avec son ‘ making of ‘. Le reporter raconte, en images et/ou en sons, comment il a travaillé, pourquoi il n’arrive pas à dormir ce soir-là, pourquoi il a dû rester en voiture au cours de
repérages, etc. ‘ Tout cela permet de montrer comment on enrichit l’information, comment on la documente, note Jean-Luc Marty. Même à la radio, je ne peux pas faire ça. ‘Pour l’heure, ce nouveau site n’a pas de modèle économique précis. Il est gratuit, mais n’affiche pas de publicités, de bannières, ou de services payants. ‘ On a volontairement démarré par
l’idée. ‘
Pour la suite, GEO Webreportage compte sur des partenariats avec d’autres médias. Et avec des constructeurs : Apple a déjà testé sur son iPod Touch et son iPhone la lecture des vidéos du site.

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Arnaud Devillard