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Fujifilm annonce le développement du X-Pro 3, un hybride en titane qui cache son écran

Le 23 octobre prochain, Fujifilm révélera les détails de sa troisième itération de boîtier à visée opto-électronique. Mais la marque en a déjà dévoilé deux traits d’importance: une conception en titane et une prise en main encore plus « argentique » que par le passé.

Depuis le début de son aventure en 2012 dans les appareils photo hybrides, avec le lancement du premier X-Pro 1, Fujifilm n’a de cesse de chercher à fusionner les meilleurs éléments de l’époque argentique avec des composants numériques.

La prochaine exploration de ce mariage entre monde ancien et monde nouveau s’appellera X-Pro 3, un boîtier qui révèlera tous ses secrets le 23 octobre prochain… mais que Fujifilm n’a pas pu s’empêcher de partiellement dévoiler lors d’une conférence de presse.

Ti = titane

Pas d’informations sur le capteur, les performances pures (rafale, AF), etc., mais une horde de détails alléchants sur la conception et la philosophie du boîtier.
Avec comme première surprise, un corps de boîtier non en alliage de magnésium, acier ou laiton, mais en titane. Un métal extrêmement résistant non seulement aux coups, mais aussi aux rayures. Selon le patron de la division photo de Fujifilm, Toshihisa Iida, « le titane est dix fois plus résistant aux rayures que l’acier. Le boîtier du X-T3 offrira une résistance aux rayures quasi équivalente à celle du saphir ! ».

Et les équipes de Fujifilm d’expliquer que l’industrie a tourné le dos au titane à cause des défis que son usinage et son travail représentent, des défis qu’ils ont été prêts à relever (en trouvant le dernier sous-traitant japonais capable de travailler correctement ce métal) pour renforcer leur boîtier « reporter ». Le X-Pro 3 promet donc d’être super résistant, mais il faut espérer que Fujifilm a poussé aussi loin le blindage des autres éléments (boutons, molettes, etc.) afin de ne pas décevoir.

Écran LCD camouflé, façon carton de pellicule

La gamme X-Pro peut se permettre de faire des choix plus radicaux car elle cible les photographes qui recherchent un feeling à l’ancienne – si vous ne voulez pas payer pour un viseur optique, les X-T sont pour vous. Dans cette veine, le X-Pro 3 va profiter d’un écran arrière… caché ! Le dos de l’appareil est en effet équipé d’un tout petit écran carré qui reprend les codes des supports pour le bout de carton des boîtes de pellicules que l’on mettait dans les boîtiers argentiques pour se rappeler du type de film inséré. Ce petit écran (couleur) pourra aussi afficher les réglages en cours, mais c’est tout : point d’affichage des menus ou des images capturées.

Moins jusqu’au boutiste que Leica, Fujifilm n’a cependant pas supprimé l’écran comme sur le Leica M-D, mais l’a caché derrière une charnière. Contrairement aux écrans orientables du X-T3, la dalle LCD n’est pas placée à l’extérieur, mais à l’intérieur de la charnière. Si on veut visionner les images ou farfouiller dans les menus, il faut donc s’arrêter, orienter l’écran et regarder vers le bas. Le X-Pro 3 est une invitation à délaisser l’écran et se concentrer sur la scène.

Il faudra attendre de tester cet appareil pour évaluer la réalisation du dispositif, mais, de prime abord, l’astuce de Fujifilm semble parfaite. L’écran intérieur permet d’éviter d’être tenté de regarder les images, et cela se fait sans sacrifier l’affichage des informations essentielles. La présence de la charnière permet malgré tout à l’appareil de faciliter les cadrages au ventre ou au ras du sol.

Nouveau viseur opto-électronique

Introduit en 2011 avec le premier Fujifilm X100, le viseur opto-électronique est la signature des boîtiers X-Pro dans le monde des hybrides. Ils sont en effet les seuls boîtiers à coupler, au viseur numérique, un vrai viseur optique façon télémétrique. Du pain béni pour les photographes comme Frédéric Stucin qui n’aime pas viser en « regardant un téléviseur ».

Si on ne sait pas encore quelle sera la définition de la nouvelle dalle LCD ou OLED du X-Pro 3, Fujifilm a cependant affirmé avoir amélioré la transmission lumineuse de la partie optique, réduit les distorsions et élargi le champ de vision.

Toujours riche en molettes et autres commandes mécaniques, le X-Pro 3 plonge encore plus loin dans cette approche de la photo de terrain à l’ancienne… sans délaisser les raffinements électroniques qui rendent la photographie moderne plus simple et plus souple qu’à l’ère de la pellicule.

Vivement le 23 octobre pour découvrir le reste de la fiche technique avec, comme grosse interrogation, la présence espérée du mécanisme de stabilisation du capteur que Fujifilm a introduit l’an dernier avec le X-H1.

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