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Free se heurte aux options tarifaires de France Télécom

L’opérateur historique veut soumettre l’offre de téléphonie envisagée par son concurrent au tarif voisinage, quand Free veut du local. L’ART doit trancher.

Ce n’est un secret pour personne, le modem maison de Free pour ses lignes dégroupées, la Freebox, a vocation à raccorder une deuxième ligne téléphonique. La porte ouverte, à terme, à toute une série de services sur lesquels Free fait
saliver depuis un moment.L’atout concurrentiel est indéniable et devrait permettre à Free de s’implanter sur le marché de la téléphonie fixe. C’est-à-dire sur les terres de l’opérateur historique. Problème : France Télécom semble se débrouiller pour
ralentir la machine, par le biais des tarifs des communications. C’est Libération du 18 juillet dernier qui en fait état.

Un numéro universel au tarif local

Pour ses lignes, Free voudrait un numéro de téléphone en 0807, ne donnant aucune information géographique sur son détenteur et susceptible de suivre ce dernier n’importe où, en cas de déménagement. Entre deux correspondants
‘ freeboxés ‘, Free sera totalement maître de ses prix, puisque tout se passe sur son propre réseau dégroupé.Par contre, entre un non-abonné à Free et un utilisateur de Freebox, France Télécom reprend la main. Et veut soumettre les communications au tarif ‘ voisinage ‘, quand l’opérateur alternatif demande du local.
Ce qui revient à retirer à la future offre de Free son avantage concurrentiel et à convaincre les consommateurs de finalement garder une ligne France Télécom…

A l’ART de trancher

Il existe bien les numéros des centres d’appels, joignables depuis tous les coins de la France au tarif local, pourquoi ne pas les appliquer aux numéro en 0807 de Free ? A cette suggestion, France Télécom a semble-t-il dit
‘ non ‘. Les deux opérateurs se retrouvent donc actuellement devant l’Autorité de régulation des télécommunications (ART).Cette dernière est en train de statuer. Si sa décision est défavorable à Free, l’opérateur pourra toujours faire appel. Mais considérant que les décisions de l’ART font toujours autorité, cela ne devrait pas servir à grand
chose.Cette première bataille sur la téléphonie ne concerne qu’un public réduit (les clients Free sur lignes dégroupées, soit 40 000 lignes opérationnelles début juillet), mais donne un bel indicateur de l’état desprit dans lequel
les prochaines atteintes au monopole de France Télécom vont avoir lieu.

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Arnaud Devillard