Passer au contenu

Fortis Assurances fignole un intranet sur mesure

L’assureur s’est donné cinq ans pour développer un intranet reprenant tous ses processus métier. L’outil devra répondre point par point aux besoins des utilisateurs, en agence comme au siège.

Si nous voulons réussir ce projet, ce n’est pas un système informatique qu’il faut mettre en place. C’est une Playstation !” D’un ton faussement désinvolte, Henri Hertel, directeur de gestion clientèle et maître d’ouvrage de l’intranet métier de Fortis Assurances, plante le décor. Démarrée fin 1997, la brique informatique d’un projet plus vaste de réorganisation doit s’orienter vers le client et se calquer sur les désirs des futurs utilisateurs internes et externes.
Au final, l’opération devrait avoisiner quelques dizaines de millions de francs, hors matériel.
Lorsque le projet est lancé, la direction générale de Fortis Assurances recherche l’efficacité, bien sûr, mais sans augmenter la masse salariale et en maintenant la croissance. L’idée maîtresse consiste à déporter, dans un premier temps, les actes de gestion et de saisie vers le réseau d’agences salariées, ou ” front office “. L’outil informatique doit améliorer la communication entre ce dernier et le ” middle office ” des techniciens d’assurance. A ce niveau-là, il doit être possible, par exemple, d’enregistrer de nouveaux clients.

Conserver les compétences des grands systèmes internes

epuis mai dernier, les premiers applicatifs ont été mis en place en agence et au siège. “On peut consulter en temps réel l’évolution des contrats grâce à près de trente
écrans différents “, dit avec satisfaction Serge Lascar, cheville ouvrière du projet, côté études informatiques. “Auparavant, le coût des procédures et des échanges postaux d’un changement d’adresse était estimé à 250 francs.”Aujourd’hui, la plupart de ces coûts ont disparu, réduisant considérablement la note. Malgré tout, l’intranet évolue brique par brique. Parfois de manière subie.
Les accès à la première version, mise en ?”uvre en trois mois, se sont vite révélés trop longs. “Il nous a fallu quelques mois pour optimiser la performance des systèmes et des réseaux”, souligne Serge Lascar. Mais, le plus souvent, la longueur des développements se justifie pleinement. Le projet, bien que stratégique, ne doit pas perturber le bon fonctionnement de l’entreprise. Ainsi, à peine une dizaine d’informaticiens des études informatiques, sur vingt-cinq au total, se concentrent sur l’intranet. Leurs compétences des grands systèmes ne sont pas remises en cause, grâce à l’adoption d’un outil de développement édité par Lansa. Il génère du code RPG compatible AS/400 pour les programmes, et du code HTML pour les écrans Web. Il permet également d’inclure d’anciens programmes en Cobol dans les procédures. Conséquence : il a suffi de former les informaticiens aux seuls langages HTML et JavaScript et de remplacer l’ancien AS/400 par un nouveau. Enfin, pour que les utilisateurs visualisent l’épicentre du changement, la boîte noire trône fièrement en page d’accueil de l’intranet.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Billard