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Ford, General Motors et DaimlerChrysler en route vers l’extranet automobile

Les trois géants de l’industrie ont annoncé le ‘ plus grand marché virtuel du monde ‘, un portail interentreprise pour gérer les achats des constructeurs automobiles auprès de leurs fournisseurs. La filiale commune créée pour l’occasion, et qui fonctionnera comme une entité indépendante, est ouverte à l’ensemble des fabricants, fournisseurs et concessionnaires intéressés.

Cette vaste bourse d’échange mondiale devrait à terme réduire les coûts de fabrication en favorisant la mise en place d’un système de logistique en flux tendus. En cas de réussite, on évoque déjà une économie de 1000 dollars (6 000 francs) par véhicule sorti des usines.
Selon le vice-président de Ford, Brian Kelley, cité par notre confrère Les Echos, ‘ les fournisseurs vont pouvoir concentrer leurs efforts sur un seul marché, réduire les stocks, développer des standards et apporter des gains de productivité à tous. ‘
Sur un marché annuel évalué à 230 milliards de dollars, chacun avait jusqu’ici adopté une stratégie propre. Ford préparait conjointement avec Oracle (spécialiste des bases de données) le site AutoExchange, tandis que GM avait fait appel à l’éditeur Commerce One (et à ses techniques de gestion d’achats) pour finaliser sa propre structure. DaimlerChrysler déclarait de son côté être en négociation avec un autre partenaire technologique. Tout ce petit monde se retrouvera d’ici peu actionnaire d’une même société dont le nom n’est pas encore défini. Pour développer les fonctionnalités du nouveau portail, l’investissement de départ serait de 200 millions de dollars.
Renault et Nissan, son partenaire nippon, ont déjà fait savoir dans une déclaration rendue public par l’AFP, qu’ils ‘ étaient parties prenantes à cet accord ‘. Certains constructeurs, à l’image du japonais Toyota, étudient le projet. D’autres, comme Honda ou Volkswagen, qui prévoient de créer cette année un site Internet pour gérer ses relations avec les 10 000 fournisseurs de la marque, restent à l’écart. Pour l’instant, du moins.
Comme d’autres sites de B-to-B déjà en place, dans les secteurs de la chimie, du textile ou de la sidérurgie, le modèle économique du projet repose sur les revenus générés par l’abonnement au service et sur une commission prélevée sur les transactions effectuées. Dans cette perspective, une introduction en Bourse de la société nest pas non plus à exclure.

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La rédaction