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Fin sans gloire pour Open Market

L’éditeur Divine rachète ce pionnier du commerce électronique pour 59 millions de dollars.

C’est dans l’indifférence générale qu’Open Market a été repris cet été par Divine, un incubateur internet reconverti en éditeur. Le montant du rachat, 59millions de dollars, traduit crûment le déclin de cet ancien numéro un des éditeurs d’outils de création de boutiques en ligne. Il illustre aussi la vulnérabilité des éditeurs de commerce électronique en quête de rentabilité.

Divine apporte un financement et un réseau de vente

En 1996 et 1997, les belles années, Open Market figurait en tête des classements de Dataquest qui le créditait de 30% de parts de marché. Dépassée par Broadvision et Vignette, la société se réorientait en 1999 vers la gestion de contenu, activité supposée plus lucrative car dépassant le cadre du commerce électronique pour inclure également les intranets et les portails. Techniquement, le pari a réussi. Open Market est encensé pour la qualité de son logiciel de gestion de contenu avec lequel il réalise désormais 90% de ses ventes. Mais l’impact sur le chiffre d’affaires global est minime et la profitabilité n’est pas atteinte. L’éditeur pâtit de sa faiblesse aux Etats-Unis, où il ne réalise plus que 40% de ses ventes.Le repreneur Divine apporte un financement et un réseau de vente. Mais ses intentions restent floues. Les analystes de Forrester Research s’interrogent : dégagera- t-il les ressources nécessaires pour s’imposer dans la gestion de contenu ou au contraire diluera-t-il la technologie d’Open Market dans ses propres logiciels de travail collaboratif et de gestion de la connaissance ?

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Olivier Roberget