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Fibre optique : les Hauts-de-Seine ajoutent 34 millions d’euros au pot

En dépit de critiques, le conseil général a ajouté 34 millions d’€ de subventions à Sequalum (Numéricable) pour finir la couverture fibre optique du département.

Les Hauts-de-Seine poursuivent leur investissement dans la fibre optique. Après une première phase commencée en 2009 avec Sequalum, le délégataire retenu pour couvrir en fibre optique le département, le conseil général du 92 a voté l’engagement de la deuxième phase.

Une enveloppe de 34 millions d’euros compensera les contraintes de service public imposées à cette filiale de Numéricable, telle la couverture de zones dites « non rentables ». Elle s’ajoute aux 25 millions déjà versés lors de la première phase.

Au total, 59 millions d’euros de subventions publiques auront été dépensés avec un objectif de 827 900 prises raccordables en fibre optique, d’ici 2015.

Si l’assemblée départementale a approuvé le bilan d’exécution de la phase 1, certaines voix de l’opposition départementale ont contesté ce satisfecit. Des retards ont été constatés pour le raccordement des sites publics, (collèges, lycées, mairies,…) par le délégataire.

En “célébrant” le 200 000e foyer équipé en fibre optique le 27 juin 2013, la majorité départementale (UMP+UC), s’est également attirée la critique directe d’un élu d’opposition qui suit de près le dossier.

Patrice Leclerc (conseiller général PC) affirme sur son blog :  « Il s’agit de logements situés dans des immeubles où le délégataire déploie ou déploiera le réseau interne – mais même lorsque ce sera fait, les foyers ne seront pas encore « équipés » – il faudra pour cela qu’ils s’abonnent et que soit faite la dernière partie du réseau, celle qui va du palier jusqu’à l’intérieur de l’appartement ».

Numéricable en profite pour rénover ses réseaux

La majorité à la tête du conseil général rappelle que la fibre optique est déjà déployée dans 21 communes sur les 36 que compte le département. Près de 480 000 prises sont raccordables et près de 120 000 raccordées.

Il n’en reste pas moins que l’infrastructure subventionnée, conçue pour être ouverte aux opérateurs commerciaux vendant aux abonnés des accès fibre optique (SFR, Free, Bouygues, Orange), ne suscite guère leur engouement.

Seul Numéricable profite de l’arrivée de Sequalum (sa filiale !) pour rénover ses réseaux et proposer des accès 100 Mbits/s voire 200 Mbits/s, avec son réseau fibre optique qui atteint les pieds d’immeuble.

Bouygues Telecom (par ailleurs lié à Numéricable pour utiliser son réseau d’infrastucture) a pour sa part signé un contrat avec le délégataire en juillet 2012, sur quatre communes (Antony, Clamart, Rueil-Malmaison et Sèvres).

 

Orange déploie sa propre infrastructure fibre optique dans le 92

Pourquoi y a t-il aussi peu d’empressement de la part opérateurs commerciaux ? Sur les Hauts-de-Seine, zituées en zone très dense par l’Arcep, la concurrence sur les infrastructures télécoms est, tout simplement, la règle.

Orange déploie son propre réseau en fibre optique sur le département jusqu’aux immeubles d’habitation. Et, l’opérateur n’utilise qu’à la marge (dans les colonnes d’immeuble fibrées, quand elles existent, aux points de mutualisation) le réseau financé par le Conseil Général du 92. SFR fait a priori de même.

« Si nous n’avions pas pris cette initiative, je le répète, certains quartiers,  notamment  pavillonnaires, n’auraient jamais été éligibles au très haut débit » affirme Patrick Devedjian, président du CG 92, pour justifier son action.

Il reste à Sequalum à accélérer son déploiement, vue l’ampleur de l’objectif qui lui a été fixé : à savoir 573 000 prises raccordées d’ici 2015, et notamment dans des zones moins denses du département.

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Frédéric Bergé