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Fiascos en cascade dans l’attribution de l’UMTS en Europe

Après le flop français, c’est au tour de la Belgique d’attirer moins de candidats que de licences.

La troisième génération européenne de téléphonie mobile n’a décidément plus la cote. Après la débandade française, c’est la Belgique qui a dû annuler les enchères pour ses licences UMTS. Il n’y a eu en effet que trois candidats pour quatre licences : KPN, Belgacom et Mobistar (filiale de France Télécom). Plusieurs candidats avaient décidé de renoncer, comme le Canadien TIW, Suez-Lyonnaise ou Vivendi. La Belgique et ses quelque dix millions d’habitants ont semé le doute sur la viabilité d’un quatrième opérateur. Bruxelles, qui espérait en retirer jusqu’à 1,5 milliard d’euros – destinés à la diminution de la dette publique et à l’alimentation d’un fond de retraites – décidera bientôt des suites à donner à cette affaire.En attendant, la liste des ratés de l’UMTS en Europe s’allonge. Seules l’Allemagne et l’Angleterre ont tiré leur épingle du jeu. Partout ailleurs, sauf là où les licences étaient gratuites ou abordables, les attributions ont été un fiasco.En Italie, les enchères ont tourné court au bout de trois jours après le retrait du consortium Blu. En Autriche, elles ont cessé au bout de deux jours et n’ont rapporté que 832 millions d’euros, soit deux fois moins qu’espéré. En Suisse, les enchères, reportées dans un premier temps pour soupçon de collusion entre les candidats, n’ont rapporté que 135 millions d’euros pour quatre licences. En Pologne, le gouvernement a purement annulé son appel d’offres. Il s’est, en effet, retrouvé avec trois candidats, alors qu’il comptait distribuer cinq licences.

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Guillaume Deleurence