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Fausse note pour la musique en ligne

On aurait dû s’y attendre. Ce que l’industrie du disque a donné d’une main, elle est en train de le reprendre de l’autre. Au retrait des…

On aurait dû s’y attendre. Ce que l’industrie du disque a donné d’une main, elle est en train de le reprendre de l’autre. Au retrait des verrous numériques succède le renvoi d’ascenseur d’iTunes : l’abandon du prix unique (0,99 dollar le titre) et un remaniement tarifaire global avec une trilogie (0,69, 0,99 ou 1,29 dollar) déterminée par la popularité de l’artiste et/ou la nouveauté du titre. En clair, les majors fixent désormais le prix…Il aura fallu moins de 24 heures pour que les concurrents d’iTunes lui emboîtent le pas aux Etats-Unis. Le 8 avril, Amazon a présenté une gamme allant de 0,79 à 1,29 dollar, avec une extension à 3,99 dollars pour les morceaux de longue durée. Soit près de 400 % d’augmentation pour le même titre ! Pour le consommateur, c’est la fin d’un certain âge d’or, même si les majors françaises argumentent sur le mode du verre à moitié plein avec des titres vendus à 0,69 au lieu de 0,99 dollar. Dans les faits, cette réduction concerne surtout le fond du catalogue ; les tubes et les nouveautés seront commercialisés au prix fort. On ne se lasse pas d’être pris pour des pigeons ! A plus forte raison en cette période de morosité ambiante et de chasse aux sorcières pour débusquer le pirate qui se cache potentiellement derrière chaque internaute. Le choix des maisons de disques n’est peut-être pas le plus pertinent…Derrière un Amazon sans vergogne, d’autres suivent le mouvement, mais avec plus de finesse. Ainsi, WalMart propose des téléchargements légèrement inférieurs à iTunes (0,64, 0,94 et 1,24 dollar). Pas sûr, à l’arrivée, que le consommateur sorte gagnant de cette farandole. Ne reste plus qu’à imaginer un comparateur de musique en ligne si c’est possible, histoire de sauver les meubles…

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Tomislav Govekar