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Facebook, Instagram, WhatsApp : Meta envisage des options payantes

Meta envisage d’introduire des fonctionnalités payantes dans Facebook, Instagram et WhatsApp. En miroir de Snapchat, le groupe de Mark Zuckerberg réagit au déclin de la publicité en ligne.

Meta, maison mère de Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger, vient de créer une nouvelle division appelée « New Monetization Experiences », soit « Nouvelles expériences de monétisation » en français.

Citant une note interne envoyée aux employés de Meta, nos confrères de The Verge assurent que cette section est entièrement dédiée au développement de fonctionnalités payantes. Pratiti Raychoudhury, ancien responsable de la recherche chez Meta, prend la tête de la division.

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De plus en plus de fonctionnalités payantes

Interrogé par The Verge, John Hegeman, vice-président de la monétisation de Meta, ne cache pas les intentions du groupe. Sous sa direction, le géant du numérique travaille bien sur des fonctionnalités payantes destinées à ses plates-formes, qui cumulent 2,87 milliards d’utilisateurs quotidiens dans le monde.

« Je pense que nous voyons des opportunités pour créer de nouveaux types de produits, de fonctionnalités et d’expériences pour lesquels les gens seraient prêts à payer et seraient excités de payer », déclare John Hegeman, sans dire plus sur les options envisagées.

Meta a déjà ajouté des fonctionnalités payantes par le passé. L’entreprise a notamment lancé des groupes Facebook payants en 2018. Plus récemment, Instagram s’est enrichi de plusieurs outils destinés aux créateurs de contenu. L’application permet aux créateurs de proposer des abonnements payants, qui offrent l’accès à des contenus exclusifs. Meta commencera à réclamer une partie des revenus des créateurs, sur Facebook et Instagram, à partir de 2024. Cependant, les revenus générés par ces services resteront minimes. La donne pourrait changer dans les années suivantes.

« Je pense que s’il y a la possibilité de créer de la valeur, des lignes de revenus notables et de fournir une certaine diversification, ce sera quelque chose d’attrayant. Sur un horizon de cinq ans, je pense qu’on peut vraiment déplacer l’aiguille et faire une différence assez significative », explique le responsable de la monétisation.

Meta réagit à la baisse de ses revenus publicitaires

L’essentiel des revenus de Meta provient de la publicité en ligne. Or, l’activité publicitaire du groupe s’est fortement contractée ces derniers mois. Entre avril et juin 2022, les revenus de Meta ont baissé de 1 % par rapport à la même période en 2021. C’est la première baisse annuelle enregistrée depuis la création du groupe, alors baptisé Facebook, en 2004.

« Nous faisons face à un ralentissement économique ayant un impact important sur le secteur de la publicité en ligne. C’est toujours difficile de prévoir combien de temps ces cycles vont se poursuivre, ou quelle sera leur intensité, mais je dirais que la situation est pire qu’il y a trois mois », expliquait Mark Zuckerberg en juillet dernier.

Cette baisse a été provoquée par la guerre en Ukraine et l’inflation, qui atteint des niveaux record en Europe et aux États-Unis. Le secteur de la publicité souffre par ailleurs des mesures mises en place par Apple pour protéger la vie privée des utilisateurs d’iPhone. Depuis la mise à jour iOS 14.5, Apple oblige toutes les applications iOS qui veulent collecter les données des internautes à obtenir leur consentement explicite. La majorité des utilisateurs d’iOS ont adopté la mesure en refusant le pistage. Ce changement a sensiblement pénalisé l’activité publicitaire de Facebook et Instagram.

Malgré la baisse des revenus publicitaires, Meta ne compte pas se détourner de la publicité en ligne. D’après John Hegeman, l’entreprise est toujours engagée dans le développement de ses activités publicitaires. Il précise que Meta ne proposera pas d’abonnement payant sans publicité.

Une tendance généralisée

Meta n’est pas le seul géant des réseaux sociaux à se tourner vers les abonnements payants. Ces dernières années, de nombreuses applications phares ont lancé des offres premium pour endiguer la baisse de leurs revenus liés à la publicité en ligne.

C’est notamment le cas de Snapchat. Face à la « hausse de l’inflation et des taux d’intérêt », Snap.Inc a lancé Snapchat+, un abonnement premium. Pour 4,49 euros par mois ou 45,99 euro par an, les abonnés peuvent accéder à des fonctionnalités exclusives, comme des outils pour mieux personnaliser leur profil.

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Par : Opera

Source : The Verge


Florian Bayard