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Evaluez-vous et multipliez les contacts

Après une bonne introspection, connaître sa valeur sur le marché c’est échanger avec ses collègues, ses amis, ou des anciens de l’école.

Connais-toi toi-même.”Cette formule de Socrate peut servir de guide à ceux qui souhaitent connaître leur véritable valeur sur le marché de l’emploi informatique. Car c’est sans aucun doute par une démarche d’introspection qu’ils doivent commencer leur évaluation. Il leur faut en premier lieu se poser les bonnes questions : est-ce que je veux vraiment partir ? quels sont les aspects de mon travail qui me plaisent ? etc. Pour eux, c’est aussi le moment de faire le point sur leurs qualités humaines, trop souvent négligées des techniciens. Pourtant, elles compteraient pour près des deux tiers dans l’évaluation d’une personne : “Une SSII préférera des personnes adaptables, confirme ainsi Viviane Deschamps, consultante pour l’Apec. Une grosse entreprise attendra de ses salariés qu’ils aient développé un sens politique.”Mais quand on leur demande de quels moyens disposent les informaticiens pour connaître la valeur de leur expérience sur le marché, les professionnels du recrutement s’expriment d’une seule voix : il faut garder l’esprit ouvert ! Ainsi ne faut-il négliger aucune opportunité. Le dialogue avec les collègues, les clients et fournisseurs, ou encore les anciens de son école permettra de mesurer ses compétences, voire de se découvrir de nouveaux centres d’intérêt. Cette méthode constitue également la voie royale vers la cooptation.

Si vous changez de métier, pensez au bilan de compétences

Par ailleurs, la veille sur internet ou la lecture de la presse spécialisée permettent d’identifier facilement les compétences recherchées, et même celles pour lesquelles les salaires flambent. “Flânez sur des newsgroups très spécialisés, conseille aussi Jean-Yves Jarril, directeur général du cabinet RH Info et ancien directeur des systèmes d’information. On y trouve des propositions, on y dialogue avec des experts.” Enfin, les forums de recrutement, salons, et autres manifestations demeurent évidemment des moyens sûrs de rencontrer d’autres entreprises. “A condition de se présenter en professionnel, et non en quémandeur”, insiste Viviane Deschamps.Bien entendu, pour ceux qui cherchent à évaluer leurs capacités à changer de métier, le bilan de compétences dans un centre comme l’Apec s’avère indispensable. Les autres se rendront dans un centre spécialisé dans les nouvelles technologies, comme l’Afide. Pour se tester en situation réelle, le stage en ” assessment center ” (centre de mise en condition réelle) est également conseillé. Enfin, les cabinets de recrutement – surtout ceux qui restent de taille humaine – serviront à se préparer aux entretiens réels et à mûrir son projet en toute sérénité.Bien sûr, il reste possible de passer quelques entretiens pour juger des réactions des employeurs potentiels et se préparer aux questions déstabilisantes. En particulier en cabinet de recrutement, où l’on évoque le salaire, l’intérêt du poste et la culture d’entreprise en toute liberté. Certains recruteurs déconseillent pourtant le procédé. “La réputation d’un candidat embauché qui ne se présente pas court très vite”, avertit William Jaouel, fondateur du cabinet de recrutement Fidji.

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Garance Cordier