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Etiquettes et tickets prennent le chemin du musée

4 start-up qui comptent dans les solutions RFID : Tagsys, ASK, Inside Tech., Technopuce

“L’identification par fréquence radio [RFID, ndlr] intéresse les entreprises qui veulent accroître la précision et la flexibilité de leur production, de leur logistique et de leurs ventes.” Dans sa récente étude RFID : The Smart Product (R)evolution, Christine Spivey Overby, analyste chez Forrester Research, donne un aperçu de l’infinité d’applications rendues possibles par cette technologie. En principe, un système RFID comprend des marqueurs-transpondeurs (contraction de “transmetteur” et de “répondeur”), actifs ou passifs, des lecteurs et des logiciels. Doté ou non d’une puce, d’une antenne et d’un emballage, le marqueur peut être intégré dans une étiquette autocollante, une carte de crédit ou un badge. Passif, il réagit aux radiofréquences émises par des lecteurs. Équipé de batteries, il peut devenir actif, émettant un signal par intervalles, ou transmettant lors d’activations.Dans tous les cas, il contient des informations essentielles ?” qui peuvent, dans certains cas, être mises à jour en cours de vie ou de parcours?” sur l’objet équipé, par exemple sur le procédé de fabrication, ou encore sur l’identification de personnes. Le choix d’une technologie RFID dépend de sa capacité de mémoire et de la distance à laquelle elle peut émettre, qui est fonction de sa puissance et de la fréquence utilisée.

Mouchards intelligents

Ainsi, la RFID permet l’amélioration du contrôle qualité dans la production, en assurant la traçabilité de produits équipés de tags (marqueurs-étiquettes), le suivi de livraison ou des emballages retournables (palettes, fûts, etc.). Une mission dont se charge, par exemple, la société Athelia, qui équipe de tags RFID les bouteilles de gaz de sa maison mère Air Liquide.Auto-ID Center, un labo du MIT fondé par un ancien de Procter & Gamble (P & G), se concentre lui sur la RFID en tant que technologie de la chaîne d’approvisionnement. Appuyé par des poids lourds mondiaux tels que Coca-Cola, Johnson & Johnson, Unilever, P & G ou Wal Mart, l’Auto-ID Center évalue des systèmes RFID, et travaille avec des constructeurs comme Alien Technology à réduire le coût des marqueurs pour les apposer sur tous types de produits. À terme, ces marqueurs permettront d’éviter les inventaires physiques, les pertes, les erreurs d’expéditions ou les ruptures de stock en mesurant en temps réel les produits en rayonnage… En somme, les tags RFID pourraient apporter l’interactivité qui manquait jusqu’à présent aux systèmes d’information des entreprises.La technologie RFID peut aussi faciliter les transactions. Comme l’explique l’analyste de Forrester, le badge RFID “Speedpass” de Mobil a non seulement permis de réduire le temps de transaction dans ses stations-service, mais encore, ses utilisateurs consomment 20 % de plus que les automobilistes utilisant les moyens de paiement traditionnels.D’autres spécialistes de la RFID se concentrent encore sur le mass transit, le transport de personnes en grands volumes (transports publics, sites touristiques, etc.).En France aussi, la technologie RFID mobilise les énergies. Après deux années d’études et de veille de l’agence Rhône-Alpes pour la maîtrise des mesures (Aratem) et de l’école d’ingénieurs INPG, une technopole centrée sur la traçabilité RFID devrait être créée prochainement à Valence, bénéficiant de 10 millions d’euros de financement public, local, régional et européen. Elle permettra notamment de sensibiliser les entreprises et de mettre en place des groupements d’utilisateurs. Les premiers secteurs intéressés pourraient être la santé, l’agroalimentaire et le textile.Christine Spivey Overby relève aussi des freins importants au développement immédiat des applications RFID : manque de standards, particularités nationales (gestion des spectres de fréquences), incompatibilité entre des étiquettes et des lecteurs (un lecteur de Texas Instrument ne peut pas lire un marqueur Philips Semiconductors) et saturation de données dans certaines formes d’utilisation.Mais les progrès en cours dans tous ces domaines permettent à Venture Development Corporation de prévoir une croissance annuelle d’environ 24 % en valeur, pour marché de 2,65 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) en 2005, contre 890 millions de dollars en 2000. En 2005, Forrester Research estime que l’on comptera 5 milliards d’objets RFID dans le monde, contre seulement 160 millions aujourd’hui.

4 start-up qui comptent dans les solutions RFID

Tagsys (FR)Date de création : août 2001

Fondateurs : F. Coustère

Nombre de salariés : 80

Fonds levés : NC

Fonds recherchés : pas pour l’instant

CA prévisionnel 2002 : 17 M?

Partenaires stratégiques : une centaine, dont Athelia Solutions, Teraoka, ISD, Tackware, Directvideo…Cette ancienne filiale de Gemplus a été créée en 1995 pour développer une gamme de solutions de cartes intelligentes RFID passives à 13,56 MHz, puis s’est emparée en 1999 de l’Australien Integrated Silicon Design, spécialiste des systèmes RFID UHF (915 MHz). Indépendante depuis un an et rebaptisée Tagsys, l’ancienne Gemplus Tag développe des systèmes RFID complets (conception de puces, fabrication d’étiquettes, de lecteurs et d’antennes), principalement destinés à la traçabilité de l’objet et l’identification. Ses services sont bien implantés dans les bibliothèques, chez les blanchisseries industrielles et loueurs de linge. Présente en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, la start-up tente de développer des marchés plus émergents comme la location de DVD et l’automobile.ASK (FR)Date de création : novembre 1997
Fondateurs : G. Kayanakis, B. Morau, X. Bon


Nombre de salariés : 80

Fonds levés : 8 M?

Fonds recherchés : 15 M?

CA prévisionnel 2002 : 21,5 M?

Partenaires stratégiques : Ascom, Indra, ERG, Thales, Philips Semiconductors, STMicroelectronics…Avec plus de 30 villes équipées en France et 15 pays dans le monde, ASK est le spécialiste des transports (80 % de son chiffre d’affaires) dans le domaine des solutions RFID. La start-up conçoit puces, lecteurs et logiciels de solutions de billetterie (transports publics, autoroutes, etc.) et de contrôle d’accès (stades et bibliothèques). Elle présente notamment une solution originale de carte à double interface, contact et sans contact (13,56 MHz), et une technologie unique d’antenne sérigraphiée (encre argentique sur papier), pliable et économique. Parmi ses clients, ASK compte notamment la RATP à qui elle fournit ses cartes sans contact Navigo (abonnements Imagin’R et Integrale) et ses tickets sans contact pour voyageurs occasionnels (en test sur Orlyval), avec un seul type de validateur.Inside Tech. (FR)Date de création : décembre 1995

Fondateurs : J. Kowalski, M. Martin, O. Adjemian

Nombre de salariés : 37 (50 fin 2002)

Fonds levés : 20 M?

Fonds recherchés : pas pour l’instant

CA prévisionnel 2002 : 12 M?

Partenaires stratégiques : Ntru, Omnitec (Honeywell), Cansec, BNC, Avio, HID, Handspring, AlfiCréée par des anciens de l’industrie de la carte à puce, Inside Technologies est fournisseur de puces et de lecteurs sans contact à 13,56 MHz. La start-up développe une plateforme complète de technologies sans contact en partenariat avec des intégrateurs systèmes et des développeurs d’applications, et sous-traite la fabrication (fonderie et packaging). Ses solutions visent les marchés du contrôle d’accès physique et logique, de l’identification de personnes (aéroports, stades, salons, cartes d’identité, etc.), de la traçabilité d’objets (palettes, contrôle de production et logistique), du transport (cartes sans contact) et du paiement sans contact (cartes de débit). Sa nouvelle puce sans contact à 16 Kbit permet notamment de stocker des photos pour de l’identification sécurisée.Technopuce (FR)Date de création : 1994

Fondateurs : Ph. Lemaire

Nombre de salariés : 25

Fonds levés : 6 M?

Fonds recherchés : 6 M?

CA prévisionnel 2002 : 1,5 M?

Partenaires stratégiques : ST Microelectronics, Atmel, Microchip, Melexis, CEA, Cap Gemini Ernst & YoungTechnopuce développe des étiquettes actives intelligentes (puce alimentée par une pile souple au lithium) permettant d’être lues à la fois à courte distance (125 kHz ou 13,56 MHz) et à longue distance (866 MHz ou 433 MHz). Ces étiquettes trouvent trois principaux types d’applications : télécommande (volets roulants, voitures, etc.), contrôle d’accès et sécurité des personnes et des biens (transports, centres commerciaux, etc.) et enregistrement de paramètres physiques, comme la température (santé, agroalimentaire, etc.). La start-up fournit ainsi un système de traçabilité de la chaîne du froid à l’Établissement français du sang (EFS), et met actuellement en place un badge pour les agents d’une société de transport, qui permet d’émettre d’éventuels appels durgence.

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BM