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Et si nous faisions de 2004 une année de trêve ?

Rêvons un peu ! Si nous faisions de l’année 2004 un temps de trêve ? Au lieu de récriminer, de tempêter, de craindre ou de désespérer, pourquoi ne pas tenter, cette fois, d’avancer, courageusement, voire avec enthousiasme !

Les remous des années passées, avec la flambée de la nouvelle économie, la pénurie d’informaticiens, la chute des cours des valeurs technologiques, les vagues de licenciements massifs, les monstrueuses manipulations à la Enron ou à la
Worldcom, pourraient-ils servir d’expérience ?Arrêtons le massacre, il est encore temps ! Gardons-nous, cette fois, d’entrer dans la frilosité d’une économie destinée à rassurer une population d’actionnaires vieillissants qui gardent l’?”il rivé sur la seule rentabilité
des entreprises.La tentation est forte, certes. Les directions générales y sont tenues, les directions financières chargées d’y veiller et les directions informatiques d’y participer. Mais, encore une fois, que l’on ne s’y trompe pas. Les bons
gestionnaires le savent, une entreprise doit tenir compte de ses actionnaires, certes, mais tout autant de ses clients ainsi que de ses salariés.Et cela davantage encore dans les entreprises de services, où la matière grise représente le plus fort du capital. Plus les salariés seront performants et motivés, plus les clients seront satisfaits, et donc plus l’entreprise générera
de profits.Certes, les aléas du marché peuvent parfois changer la donne. Mais alors, n’est-ce pas au dirigeant de faire preuve d’un peu d’audace ? Audace de préparer ses salariés aux évolutions techniques ou de métier, en sachant les former.
Audace éventuellement de réduire l’ensemble de la masse salariale, non par des licenciements (hypocritement définis comme restructuration ?” avec plans sociaux ou autres), mais par des accords d’entreprise.Et cela n’est pas utopique. Certaines entreprises ont adopté de telles mesures, y compris dans les services informatiques. Tous, du patron à l’employé le plus modeste, ont accepté une baisse relative de leur salaire. Résultat : à
l’arrivée de jours meilleurs, tout est rentré dans l’ordre, avec, en sus, une forte motivation dans l’entreprise.Aujourd’hui, alors qu’une prochaine pénurie commence à s’annoncer en raison des départs à la retraite, qu’une hypothétique reprise se laisse deviner, n’est-il pas temps d’avoir enfin une vision à long terme et non plus à la petite
semaine ?Aussi ce début d’année me donne-t-il l’envie de parodier ce proverbe touareg : ‘ Lance la bonté derrière toi, un jour elle retombera devant toi ‘, en disant :
‘ Prends soin de tes hommes aujourd’hui, demain ils te rendront service. ‘Bonne année à tous.* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 19 janvier

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Anne-Françoise Marès*