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Entre système global et modules spécifiques, les PME hésitent

Certaines entreprises privilégient des suites complètes de gestion de la cha”ne logistique, quitte à les retoucher ; d’autres préfèrent intégrer un module unique au système central.

Avec une progression annuelle à l’échelle mondiale estimée à 60 %, les logiciels de GCL (gestion de la cha”ne logistique ou SCM pour Supply Chain Management) sont prisés par les entreprises industrielles : bien que lourds à mettre en place, ils peuvent être vite amortis puisqu’ils s’attaquent à un segment d’activité que l’entreprise ma”trise presque totalement. Après une première génération de progiciels destinés aux grands comptes, les éditeurs ont lancé sur le marché des outils plus légers pour séduire les PME, elles aussi concernées par la GCL.Pour investir au plus juste, ces entreprises doivent tout d’abord définir les composantes de la cha”ne logistique qu’elles souhaitent couvrir et déterminer le type de logiciel le plus approprié, en évaluant l’impact organisationnel et financier de son intégration. Faut-il opter pour une solution globale, de la gestion commerciale au transport, ou se cantonner à un maillon de la cha”ne ? Pour la Société Commerciale des Potasses et de l’Azote (SCPA), le choix a été vite fait : “Notre progiciel de gestion intégré s’arrêtait à la gestion de l’approvisionnement. Nous étions donc bien obligés d’utiliser un outil spécifique pour gérer le bout de la cha”ne “, explique François Allain, son directeur logistique.

Des systèmes parfois difficiles à mettre en place

D’un point de vue technique, l’intégration des deux progiciels n’a pas posé de réelles difficultés. Chacun possède sa propre base de données et une base intermédiaire a été installée, pour que les deux systèmes ne se confrontent pas : lorsque le premier travaille en écriture, le second travaille en lecture et vice versa. Il faut donc bien distinguer les éléments entrants des éléments sortants pour chaque logiciel lors de la phase de conception. “Mais notre plus grosse difficulté était organisationnelle, car il y avait trop d’intervenants sur le projet : deux éditeurs, deux intégrateurs, une SSII, etc. “, poursuit François Allain.Chez Cercle Vert, la logique est tout autre. L’entreprise n’a pas hésité à mettre la main à la pâte pour compléter le système de GCL avec des modules spécifiques, par souci de compatibilité. “Ils répondent à nos besoins de traçabilité, de réception des marchandises et de préparation embarquée, signale Patrick Mendez, responsable informatique. C’est peut-être un peu plus coûteux de demander à un éditeur de faire du sur-mesure, d’autant que nous avons dû acheter et faire installer des équipements appropriés : des systèmes de transmission radio et de codes à barres, des terminaux portables, etc. “. Par exemple, les réceptionnistes de marchandises se connectent directement avec leur terminal à l’AS/400 de l’entreprise, par ondes radio, pour vérifier la conformité des produits reçus par rapport aux commandes, enregistrer les informations nécessaires à l’impression d’un code à barres d’identification, etc.Aujourd’hui, Cercle Vert dispose d’un système de GCL très complet, jusqu’à la cha”ne logistique opérationnelle ou SCE (Supply Chain Execution), et particulièrement stable puisque tous les modules sont issus du même éditeur. À la SCPA, quelques erreurs ont, en revanche, été commises : “Nous nous sommes aperçus, par exemple, que
le logiciel de GCL ne tenait compte que du tonnage théorique de nos commandes de potasse, une valeur notée dans le PGI, et absolument pas du tonnage réel enregistré sur le terrain : ce genre d’écart peut avoir de fâcheuses conséquences sur le chiffre d’affaires ! “.

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JULIE DE MESLON