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Duel au sommet pour 100 % de disponibilité

Seuls Compaq et IBM chassent sur les terres de la disponibilité continue. Leurs choix technologiques sont radicalement opposés. Le premier retient un partitionnement physique des applications ; le second, un partitionnement logique.

Qui a dit qu’il ne fallait pas mettre tous ses ?”ufs dans le même panier ? Sûrement pas Compaq ni IBM. Du moins, pour eux, à condition de ne pas quitter le panier des yeux ! En substance, plutôt qu’administrer et maintenir des dizaines de serveurs ?” exercice périlleux et coûteux ?”, mieux vaut consolider l’ensemble de ses applications stratégiques dans une seule machine hautement sécurisée. Si certaines solutions de clustering Unix ou Windows assurent une disponibilité de 99,99 %, il est possible d’atteindre la disponibilité continue, soit 100 %, sous réserve d’y mettre le prix.Sur ce marché, Compaq, avec ses solutions Himalaya (issues du rachat de Tandem), affronte IBM et son système Parallel Sysplex. Technologiquement, Compaq opte pour une architecture Shared nothing, à faible couplage. Chacune des cartes processeurs d’un système Himalaya est autonome et peut héberger une application particulière de l’entreprise. Chaque carte possède sa propre mémoire, son cache, ses disques et son système de communication. Mieux, deux processeurs exécutent simultanément les mêmes instructions et se secourent mutuellement. Le système d’exploitation propriétaire (NonStop Kernel, dont une copie tourne sur chaque processeur) sait détecter, isoler et diagnostiquer les composants défaillants, sans impacter le reste du système.

Un autre type de solution

L’intégrité des données est également vérifiée grâce à des mécanismes de réplication et de comparaison logique. Pour le reste, un système Himalaya use de mécanismes de reprise instantanée, de redondance, de multiplication des liens entre les composants, afin d’atteindre les mythiques 100 % de disponibilité matérielle. Bien sûr, chaque carte est extractible sous tension.À l’inverse, IBM mise sur une solution Shared everything, avec son système Parallel Sysplex, solution de clustering de mainframe. Chaque serveur applicatif accède à toutes les données, et n’importe quelle transaction peut être exécutée par n’importe quel serveur. La technologie de mise en réserve de ressources (sparing), fréquente au sein d’une configuration Raid, est appliquée aux processeurs et à la mémoire. Des processeurs dormants prendront ainsi dynamiquement le relais d’un processeur défaillant, sans interruption de service. “En réunissant fiabilité de la machine, clustering et partitionnement, on obtient une disponibilité de 100 %”, affirme-t-on chez IBM. Jusqu’à trente-deux machines peuvent être reliées en cluster et réparties géographiquement.Si banques et assurances étaient les clients historiques de ces systèmes, Compaq et IBM constatent un rebond de leur activité, dû aux grands acteurs de l’e-business, qui expriment le besoin de consolider et de sécuriser leur architecture.

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Nicolas Belot