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Du haut-débit à petit prix dans les HLM de Dunkerque

Huit cents logements de la ville et de ses environs bénéficieront de connexions à Internet via la prise électrique, à des tarifs modérés. Le 512 kbit/s seul coûtera 5 euros par mois.

Des habitants de logements HLM (habitations à loyers modérés) de la ville de Dunkerque et de ses environs (1), pourront accéder à partir du 10 janvier prochain à des forfaits Internet qui correspondent à leurs moyens, parfois
restreints. Quelque 800 foyers, qui participent à l’expérimentation baptisée ‘ Domitil ‘, pourront souscrire à du moyen-débit (512 kbits/s) pour 5 euros mensuels, seulement. Le 1 Mbit/s sera, lui,
facturé 8 euros, et 15 euros s’il est couplé à du téléphone illimité vers les fixes. La téléphonie illimitée seule coûtera 10 euros.Ces foyers ne paieront plus d’abonnement téléphonique. En effet, c’est la technologie du courant porteur en ligne (CPL) qui a été choisie pour les connecter à la Toile mondiale. Preuve supplémentaire que la boucle locale électrique fait
son chemin dans les municipalités. Avant Dunkerque, d’autres collectivités locales, comme la communauté urbaine de Nantes, ont déjà lancé des expérimentations.‘ Le courant électrique est déjà partout dans les immeubles. En termes de coût et de mise à niveau technique des bâtiments, le CPL s’est imposé. Il nous a paru le plus adapté pour répondre à la fois aux besoins
de notre projet, mais aussi pour permettre aux bailleurs sociaux de tester des services de surveillance incendie ou d’alarme dans les ascenseurs ‘,
développe Jean-Pierre Triquet, directeur de la communication et des nouvelles
technologies de la communauté urbaine de Dunkerque.Cette dernière vient par ailleurs de signer un accord avec l’Association francophone des utilisateurs du Net (Afnet) pour bénéficier du programme Internethon, qui consiste à récupérer des ordinateurs auprès des entreprises pour les
mettre à la disposition des personnes qui ne peuvent pas s’en offrir. Les 800 foyers concernés pourront donc, si besoin, s’équiper sans frais, puis surfer sur le Web pour un coût modéré.

Maitriser sa consommation d’énergie

Le programme Domitil ne s’arrête pas là. Dès la fin février 2007, 200 des 800 foyers raccordés participeront à une expérimentation un peu plus poussée. Ils pourront ainsi suivre en ligne leur consommation d’énergie. En cas de
dépassement de leur consommation en eau et en électricité, ils pourraient, par exemple, recevoir une alerte par SMS.‘ Vous connaissez beaucoup de gens qui vont regarder leurs compteurs quotidiennement ? De cette manière, les fuites ou déperditions énergétiques seront détectées beaucoup plus rapidement. Mais l’expérience ne
s’arrête pas là, nous comptons apporter un conseil personnalisé en partenariat avec la Lyonnaise des eaux et EDF pour permettre à chacun de maîtriser sa consommation ‘,
développe Jean-Pierre Triquet.En septembre 2007 une troisième phase, plus classique, verra la naissance d’un portail d’informations et de services destinés aux habitants de la communauté urbaine. Son accès sera configuré en fonction des populations des quartiers
concernés (services publics, associations, etc.).Pour développer son projet, la communauté urbaine de Dunkerque a fait appel à deux filiales d’EDF. Edev-CPL pour sa solution haut-débit par courant porteur de ligne et Edelia pour ses téléservices de consommation d’énergie. C’est
l’opérateur Territoires Sans Fil, spécialisé dans la couverture en haut-débit des collectivités territoriales, qui a été retenu.Au total, l’ensemble des travaux pour cette expérimentation coûtera 360 000 euros, dont une grande partie sera financée par les bailleurs sociaux (120 000 euros pour la mise à niveau technique des immeubles), la
communauté urbaine de Dunkerque (80 000 euros) et le Fonds européen de développement régional (80 000 euros également).Rendez-vous est pris dans un an pour une extension du projet. ‘ Nous tirerons les premières conclusions début 2008. Il s’agit pour nous de voir de quelle manière ce modèle est transférable à l’ensemble du
territoire de la communauté urbaine ‘,
explique Jean-Pierre Triquet.


(1) St-Pol-sur-Mer, Grande-Synthe, Cappelle-La-Grande, Gravelines.

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Hélène Puel