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Divine, un éditeur inconnu qui approche le milliard de dollars

La société se présente comme le Platinum des temps modernes. Elle rachète à tour de bras pour bâtir une offre exhaustive de logiciels et de services.

Andrew Filipowski, alias “Flip”, aimerait bien rééditer le coup de Platinum avec sa nouvelle société Divine. En quelques années, il avait réussi, à force de rachats, à hisser Platinum parmi les dix premiers éditeurs mondiaux. Il engage aujourd’hui Divine sur la même voie en usant des mêmes recettes. Ainsi, en un peu plus d’un an, Divine a acquis une trentaine de sociétés. “En 2001, le chiffre d’affaires pro forma devrait s’établir entre 115 et 120 millions d’euros“, se félicite Alain Kuhner, son président pour l’Europe. L’objectif est désormais d’atteindre le milliard de dollars dès l’année prochaine.La stratégie de Divine Interventures, positionné lors de sa création en 1999 comme un fonds d’investissement, a longtemps dérouté. Plutôt que d’incuber des sociétés, Divine a entrepris, à partir de 2000, d’utiliser ses fonds pour reprendre des sociétés issues de multiples horizons : des SSII comme Marchfirst, des éditeurs tels que Open Market, ou des spécialistes de l’hébergement comme Hostone. Tandis que le marché n’y voyait que des tentatives de diversification fondées sur des opportunités financières, ses dirigeants bâtissaient doucement une offre complète de logiciels et de services, à l’instar de ce qu’ils avaient fait avec Platinum, mais adaptée aux nouveaux besoins des entreprises étendues. Ils se sont focalisés sur trois secteurs clés : la gestion de connaissances, la collaboration et le partage d’informations.

Définir son marché et installer sa marque

La vision de Divine, à défaut de s’être concrétisée, commence à intéresser les analystes. “Si Divine réussit, il deviendra l’un des leaders d’un marché qu’il aura lui-même défini, comme SAP dans le progiciel intégré ou Siebel dans la gestion de la relation client“, écrit prudemment Patricia Seybold dans une étude datée d’octobre dernier. Le succès passe toutefois par l’installation de la marque Divine. Pour se faire connaître, l’éditeur compte s’adresser prioritairement à ses vingt-sept mille clients, plutôt que de se lancer dans de coûteuses campagnes de promotion. Un choix dicté par l’importance de la base clients, mais aussi par des contraintes financières. L’éditeur s’est fixé un objectif de rentabilité pour le dernier trimestre de cette année.

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Olivier Roberget