Passer au contenu

Développement durable : loffre logicielle se structure

En France, les entreprises sont contraintes réglementairement de publier un rapport annuel. Différents acteurs les aident à passer de la collecte de données au pilotage de la performance.

Le développement durable n’est pas un concept à prendre à la légère. Coup sur coup, Apple en a fait l’amère expérience. Récemment, Greenpace épinglait le constructeur à la pomme pour son manque de transparence en matière
d’élimination des substances chimiques dangereuses, tandis que les conditions de fabrication de l’iPod en Chine étaient pointées du doigt par la presse britannique.Avec Al Gore en ‘ guest star ‘, la conférence mondiale sur le développement durable et le reporting, organisée par le Global Reporting Initiative (GRI), en début octobre à Amsterdam, a
rappelé l’enjeu. Les entreprises doivent passer de la collecte des données environnementales et sociales ?” une contrainte réglementaire en France avec les lois LSF et NRE ?” au pilotage de la performance. Autrement dit,
il s’agit pour elles de tenir des objectifs chiffrés comme la réduction d’émission de gaz à effet de serre. Afin de les y aider, l’offre logicielle se structure autour non seulement d’acteurs spécialisés (Enablon,
Ivalua), mais aussi d’éditeurs de la famille du décisionnel (Hyperion) ou du PGI (SAP).

L’intégration façon Hyperion

Il y a deux ans, Hyperion a pris le tournant du reporting du développement durable. Le spécialiste du Business Performance Management (BPM) met en avant sa capacité d’intégration. Avec le même outil, l’entreprise agrège
dans ses rapports des données tant financières qu’extra-financières. L’interface est déjà familière, et les circuits de validation-approbation éprouvés. ‘ Quand on descend au niveau du site local, certains
collecteurs, tels les responsables d’usine, sont communs aux deux reporting,
précise Bruno Leblanc, responsable marketing produits pour la zone Emea. Il n’est pas nécessaire de demander deux fois la même
information ou de gérer deux comptes utilisateurs. ‘
La couche de business intelligence aide, par ailleurs, à assurer la traçabilité et la fiabilisation des données, puis à les observer selon différents axes. ‘ L’étape suivante consistera à benchmarker les
sites, les entités, les pays. Pourquoi tel site consomme-t-il moins d’énergie pour une production identique ? Et quels enseignements en tirer ? ‘
Une démarche de progrès qui parle aux financiers et va bien
au-delà des discours autour de la notion d’entreprise citoyenne.

L’entreprise étendue selon Enablon

Leader autorevendiqué sur ce marché avec ‘ plus de 60 % des entreprises du CAC 40 ‘, Enablon est parti, lui, du développement durable pour pénétrer les terres de la gestion des risques et de la gouvernance
d’entreprise. Solution 100 % web, Enablon met en avant sa souplesse et sa capacité à s’interconnecter à différentes sources d’information via, notamment, des connecteurs avec Peoplesoft ou… Hyperion.
‘ Le management des risques passe aussi par l’interrogation des sous-traitants, puis par l’intégration de leurs réponses dans la stratégie globale de l’entreprise afin de couvrir l’ensemble de la
chaîne ‘,
estime Laurent Lebarq, responsable produits d’Enablon. Le module Sustainable Development (SD) de l’éditeur est d’ores et déjà compatible avec la dernière version du référentiel GRI. Même si les
entreprises auront peu de temps, d’ici à la fin de l’année, pour mettre en ?”uvre les nouvelles recommandations du GRI.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Xavier Biseul