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Deux sociétés informatiques puisent parmi les emplois jeunes

Par une série d’accords conclus en décembre, le ministère de l’Education nationale propose de recruter parmi ses aides-formateurs.

Le 13 décembre 2000, l’Education nationale concluait une série d’accords cadres avec des entreprises pour qu’elles embauchent des emplois jeunes. Il s’agit de la deuxième opération de ce genre.Pour la première fois, deux PME informatiques se sont engagées à recruter dans ce vivier. Parmi les treize structures signataires, la SSII Matis embauchera, d’ici 2003, cent aides-formateurs. Widil Industries, créateur de système de formation en ligne, en engagera une soixantaine.Le principe est simple : les entreprises expriment leurs besoins, le ministère relaie la demande aux académies, et les rectorats remontent des candidatures. S’ensuivent tests et entretiens avec les candidats.Sur 70 000 aides-formateurs encore dans le dispositif emploi jeune, 22 % assurent des tâches d’assistance informatique. Le ministère a fait un premier tri de 28 000 personnes.“Nous en avons déjà sélectionnés une dizaine, avec une expérience en bureautique et une connaissance des PC. Certains ont même fait un peu de gestion de serveurs “, explique le PDG de Matis, Claude Jamart. La SSII propose des postes de techniciens (déploiement, infogérance, support).

En cas d’échec, le candidat réintègre son emploi jeune

Quant à Widil, ses propositions concernent, entre autres, la scénarisation, le développement, l’animation de communauté virtuelle et le test de prototypes.Dans ce dispositif, les candidats démissionnent de l’Education nationale et sont rémunérés par l’entreprise. Mais si une formation s’impose, elle est financée par le ministère. Cependant, plusieurs problèmes grippent la mécanique.” Il y a de grosses difficultés dans le suivi des offres données par les entreprises du privé “, souligne Pierre Fitou, directeur de projet chez Widil. En fait, personne ne centralise les demandes et le relais entre cabinet ministériel et académies a du mal à fonctionner.Claude Jamart pointe surtout la difficulté de la sélection. Beaucoup de candidats se démotivent très vite devant le rythme de travail. Et l’écart salarial (8 000 francs nets chez Matis, contre 6 000 en emploi jeune) ne suffit pas toujours pour le compenser. Dans ce cas-là, le candidat réintègre son poste d’aide-formateur. Pour l’heure, la Matis est toujours au stade de la présélection et Widil a embauché une personne.

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Arnaud Devillard