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Deux bricoleurs livrent un mode d’emploi pour reprogrammer sa Freebox

Avec leur projet OpenFreebox, des technophiles s’amusent à exploiter le modem de Free pour en détourner l’usage. Le FAI n’est pas contre, mais fixe des limites.

Ce ne sont pas les premiers à avoir désossé leur Freebox pour percer ses entrailles et s’amuser à en détourner l’usage. Mais les initiateurs du projet
OpenFreebox, deux Nantais d’une trentaine d’années, font partager leur mode d’emploi, comme s’ils publiaient leur contribution à un logiciel libre. Car justement, à leur sens, ‘ Free
devrait donner ses codes source, étant donné que la Freebox est développée sur du logiciel libre ‘,
explique un des fondateurs du projet, administrateur réseau de formation.Les deux Nantais fournissent donc sur leur site le moyen d’accéder au c?”ur de la Freebox (v4), en bricolant ?” via des montages électroniques ?” un système de raccordement à ses composants (interface Jtag). Il est
ainsi possible d’y connecter un PC, qui ne se bornera plus à recevoir les flux Internet en provenance du modem, mais pourra aussi reprogrammer la Freebox. Là aussi, OpenFreebox propose quelques outils, pour lire et écrire dans la mémoire flash ou
pour développer les programmes de son crû.Au final, les applications sont diverses. ‘ On peut rajouter à sa Freebox un disque dur
S-ATA
et lire des vidéos stockées, connecter une webcam, utiliser Skype, etc. ‘, illustre le cofondateur. Le modem se retrouve ainsi doté de
fonctionnalités dignes d’un PC. Ce qui en soi ne présente pas grand intérêt puisqu’un véritable PC peut quand même en faire bien plus. Cela reviendrait à ajouter un moteur à un vélo, alors que l’on possède une mobylette. OpenFreebox est, en effet,
une initiative née de passionnés de technologie, qui agissent par plaisir du bricolage et non par esprit subversif.

Pas touche à la TV et à la téléphonie

Une attitude bon enfant qui leur a attiré l’indulgence de Free. Car le FAI aurait pu voir d’un mauvais ?”il ces dépeceurs de Freebox, ses modems n’étant proposés qu’en location. Selon ses conditions générales de vente, la Freebox
‘ demeure la propriété pleine et entière de Free ‘ et l’abonné ‘ s’engage à ne pas [en] faire une utilisation détournée ‘. Reste un
cas flou : si l’abonné signale l’endommagement du modem et qu’il rembourse à Free les 190 euros correspondant à la valeur du terminal ?Même le directeur technique de Free, qui a contacté l’équipe d’OpenFreebox par chat, n’a pu fournir de réponse claire à cette question. Presque amusé par le projet, il a néanmoins posé des garde-fous.
‘ Il a été sport, mais il a clairement dit qu’il ne fallait pas essayer de toucher à la partie flux TV ou à la téléphonie, et que cela pouvait aller jusqu’au pénal. Ca se comprend ‘, concède l’un des
Nantais. Le père de la Freebox a précisé que, dans ce cas, il couperait l’accès au réseau des box ‘ pas clean ‘ en sécurisant ses équipements ADSL (DSLAM).Les initiateurs du projet ont été rejoints par deux membres
d’OpenWRT, un projet du même type mais basé sur louverture du code de routeurs sans fil de Linksys.

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Julie de Meslon