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Deux banques russes victimes de la cyberguerre autour de l’Ukraine

Après les sites de l’Otan, du Kremlin, des séparatistes de Crimée, la guerre virtuelle autour de l’Ukraine vient de toucher les deux principales banques russes qui ont subi des attaques DDoS.

Alors que les tensions entre l’Ukraine et la Russie viennent de monter d’un cran avec l’annonce de l’intégration de la Crimée à la Russie, la cyberguerre a déjà commencé. Dernier épisode en date : deux des plus grandes banques russes, VTB et Alfa, ont subi le 17 mars 2014 des attaques de pirates informatiques contre leurs sites Internet.

La deuxième banque publique russe, VTB, a indiqué lundi que sa filiale de détail VTB24 avait subi le même sort. « Le site de VTB24 a subi une attaque par déni de service (DDoS). Les spécialistes de la banque ont réussi à résoudre le problème en 40 minutes », a indiqué un porte-parole à l’AFP, soulignant que le fonctionnement des agences et des distributeurs n’avait pas été perturbé.

Alfa Bank, qui appartient au milliardaire Mikhaïl Fridman, a dénoncé « une attaque DDoS massive, qui a créé des difficultés pour les clients » pour accéder aux services de banque en ligne, dans un communiqué transmis à l’AFP. Le site était de nouveau accessible en fin d’après-midi mais fonctionnait très lentement.

Une guerre virtuelle

La veille, le site créé par les autorités séparatistes de Crimée pour le suivi du scrutin du référendum demandant aux habitants leur avis sur un rattachement à la Russie avait été bloqué pendant une heure. Le gouvernement pro-russe de Crimée a accusé des hackers d’une université américaine, Urbana-Champaign, dans l’Illinois.

Une véritable guerre virtuelle a commencé ces derniers jours en Ukraine et dans les pays engagés dans la pire crise diplomatique entre la Russie et les Occidentaux depuis la fin de l’Union soviétique en 1991. En fin de semaine, les sites Internet du Kremlin, du ministère russe des Affaires étrangères, de la banque centrale russe et de l’agence publique d’information Ria Novosti, de même que l’Otan pendant le week-end, avaient été ciblées par des « attaques DDoS ».

Avant que la crise ukrainienne n’atteigne son paroxysme, le pays se trouvait la principale cible d’un virus informatique très puissant, Snake, selon un rapport du groupe britannique de défense BAE Systems.

A lire aussi :
L’ONU appelle à lutter plus efficacement contre les cyberguerres, paru le 15/7/2013

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Cécile Bolesse, avec AFP