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Destruction peu créatrice

Tout commence et tout finit par les marchés. Ils ne tiennent plus compte de la conjoncture, du stade de développement et de l’ouverture commerciale d’un pays…

Tout commence et tout finit par les marchés. Ils ne tiennent plus compte de la conjoncture, du stade de développement et de l’ouverture commerciale d’un pays : ce sont eux qui imposent leur loi. Le climat économique mondial est rivé aux variations du Dow Jones. Rien de neuf jusque-là. Depuis l’éclatement de la bulle internet, et l’effondrement de la Bourse, tous les experts s’accordent pour constater que ces mécanismes ont provoqué la première véritable crise macro-économique mondiale. Mais cette prégnance se traduit au niveau micro-économique. C’est la Bourse qui désigne désormais les modes de gestion d’une entreprise, et ceux de son évaluation. Il y a deux ans, l’heure était aux développements à long terme, aux acquisitions et aux e-stratégies. Bouygues était moqué pour sa couardise et, vu sa faible capitalisation, les raiders croyaient en leur fortune. L’heure est désormais au court terme, l’endettement équivaut à une hérésie, l’Ebitda à une apostasie et les agences de notation dégradent à tout va. C’est le scénario Vivendi. Celui de la vente à l’encan de tous ces actifs. Il s’agit moins de faire face à des échéances ?” qui doute que les banques pourraient faire défaut alors qu’elles multiplient les casquettes de prêteuses, de banques d’affaires et d’actionnaires ? ?” que de prouver que le deuxième groupe mondial de communication a encore de la valeur. Le titre VU va repartir à la hausse, mais quel gâchis ! On connaît le mot de Schumpeter sur “la destruction créatrice “. Mais attention à ce que la Bourse ne tue pas l’économie, voire lentreprise.

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Jean-Jérôme Bertolus