Passer au contenu

Des gels pour l’impression couleur

Ricoh entend offrir des solutions plus économiques et plus rapides que le jet d’encre haut de gamme et le laser d’entrée de gamme. Son arme : sa technologie à base d’encre gélifiée, destinée à
l’impression couleur bureautique.

Gartner, IDC, Infosource… Les cabinets d’analyses sont unanimes : l’heure du développement tant attendu de l’impression couleur en entreprise est venue. Resterait à savoir si le marché
s’orientera vers la technologie laser ou le jet d’encre. Mais, selon Ricoh, ce sera le gel. Jusqu’alors peu présent dans le domaine de la couleur, le spécialiste du photocopieur s’est fait remarquer en 2004 en lançant des
machines multifonctions laser. Aujourd’hui, il espère révolutionner le marché avec une nouvelle technologie d’impression. Baptisée Gelsprinter, celle-ci serait plus économique, plus rapide et répondait mieux aux besoins du monde de
l’entreprise que le jet d’encre et le laser.‘ Le jet d’encre domine dans les parcs en nombre de périphériques installés, explique Solenn Eclache, chef produit Gelsprinter chez Ricoh. Mais son déclin est déjà annoncé par IDC, qui
prévoit un recul de 40% à l’horizon 2008 au profit du laser d’entrée de gamme. Toutefois, aucune de ces deux technologies n’est adaptée à l’impression couleur de proximité ou bureautique en
entreprise. ‘

Plus rapide que le laser, moins cher que le jet d’encre

A mi-chemin entre l’encre liquide traditionnelle et l’encre solide (développée par Lexmark ou Xerox, via le rachat de la division impression de Tektronix), la technologie Gelsprinter s’appuie sur quatre encres sous
forme de gel visqueux. Proche du concept du jet d’encre, l’impression au gel s’en distingue par une forte caractéristique : l’encre se solidifie instantanément au contact de l’air et du papier, alors que
l’encre liquide pénètre dans le papier, s’y diffuse et bave à la moindre éraflure. Le gel s’accommode donc de feuilles ordinaires, voire de papier recyclé. On peut aussi imprimer en recto verso sans attendre le séchage du
premier passage.Ricoh abandonne également les rouleaux de transfert au profit d’un tapis électrostatique. Celui-ci maintient la feuille à plat et évite qu’elle se gondole sous l’effet de l’encre. Ce tapis autorise en outre
l’emploi d’une tête d’impression particulièrement large : 32 mm, contre 10,6 mm en moyenne pour celles qui équipent les modèles à jet d’encre. Cette largeur permet d’accélérer la vitesse
d’impression (en limitant le nombre des balayages effectués par la tête) et d’augmenter la qualité grâce à un transfert des particules de gel sur une grande surface.En combinant ces trois innovations ?” gel, tapis et largeur de tête ?”, Ricoh entend réussir là où Lexmark et Xerox ont échoué. Il veut concurrencer le jet d’encre, mais aussi le laser d’entrée de
gamme, moins rapide, et dont la qualité d’impression n’atteint pas les 3 600 x 1200 ppp de résolution des Gelsprinter.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Marie Varandat