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Des fournisseurs, mais peu d’acheteurs à Infosec

Faute de clients, les éditeurs d’infrastructures et de signature électronique aiguisent leur appétit.

Cette année, Infosec – le salon français de la sécurité des systèmes d’information et des communications – a accueilli un nombre d’exposants en hausse de 30 %. Pour autant, en matière de nouveautés, le visiteur est resté sur sa faim. Certes, les éditeurs des infrastructures à clés publiques (ICP) étaient présents, et les débats suscités par la signature électronique ont aiguisé les appétits. Mais les quelques utilisateurs emblématiques qui ont présenté leurs réalisations cachaient le faible volume du marché de la sécurité. Côté fournisseurs, l’Irlandais Baltimore a mis en avant sa dernière référence, de taille : la SSII Atos-Origin et son tout nouvel opérateur de certification, baptisé Media-Cert. En contrepoint, les responsables du certificat Certinomis, lancé en 1999 par La Poste et Sagem, affirmaient “récolter les fruits d’une évangélisation commerciale amorcée très tôt”. Seul absent remarqué : Certplus, l’opérateur de certification affilié à Verisign, notamment en pointe sur la TéléTVA. Son concurrent Cashware, également spécialiste des outils d’horodatage, misait quant à lui sur la prudence, les agréments accordés par le ministère des Finances français aux autorités de certification prenant du retard. En souriant, Jean-François Thunet, directeur commercial de Cashware, notait que “le gouvernement belge, lui, est déjà passé à un projet d’autorité de certification transversale à plusieurs ministères.”

La demande n’est pas au rendez-vous

igne encourageant pour le marché, selon le cabinet Dictao : Alcatel se préparerait à un déploiement interne d’ICP à grande échelle. Il aurait retenu l’offre CMS d’iPlanet. Mais, globalement, l’attentisme de la demande expliquerait le rachat des principaux grossistes français par des prédateurs européens. F-Secure pointait du doigt la difficulté à faire franchir aux entreprises le cap du projet pilote. Et comme alternative tout en souplesse, Netcelo, une spin-off de France Télécom, présentait une offre originale de télé-administration de pare-feu et de VPN (réseau privé virtuel).

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Samuel Cadogan