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Des données d’Universal et de Viacom, première prise d’AntiSec

Le nouveau groupe de hackers, constitué d’anciens membres de LulzSec et d’Anonymous, s’est attaqué à deux multinationales avant de s’en prendre à la police de l’Arizona.

Si la CIA croyait en avoir fini avec LulzSec après le sabordage du groupe de hackers voici quelques jours, elle se trompait. Un nouveau collectif, AntiSec, a repris le flambeau. Né du rapprochement d’anciens membres de LulzSec et d’Anonymous, il vient de mener ses premiers assauts. Ses cibles sont pour le moins éclectiques. Les pirates ont pénétré les systèmes informatiques des géants Viacom et Universal Music, mais aussi ceux des pouvoirs publics du Zimbabwe et du Brésil. Des entreprises et gouvernements qui ont selon eux un point commun, « celui d’être corrompus ».

Les informations dérobées ont été publiées sur The Pirate Bay hier, 29 juin. Le fichier torrent de 380 Mo de données contient, d’après AntiSec, les mots de passe d’utilisateurs d’un site affilié à Universal et des détails sur le réseau informatique du groupe de médias. Ou encore des documents dérobés aux gouvernements visés. Dans un message joint, les hackers préviennent : « Gardez bien à l’esprit que les vaisseaux d’AntiSec ont en réserve bien d’autres informations de valeur. »

Une deuxième attaque contre la police des frontières de l’Arizona

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que les hackers mettent leur menace à exécution. Quelques heures plus tard, ils ont rendu publiques des données personnelles de membres de la police de l’Arizona. Les comptes e-mail et mots de passe d’une douzaine d’agents ont été diffusés. Et bien plus encore : « La fuite dévoile les noms, adresses, numéros de téléphone, numéros de Sécurité sociale, comptes sur les sites de rencontres, identifiants de chat, images de petites amies d’une douzaine d’officiers de police. Nous avons en plus trouvé des rapports de police internes », expliquent les activistes dans un communiqué accompagnant les 156 Mo de données, accessibles sur la Toile. AntiSec affirme par ailleurs avoir mis la main sur des e-mails à connotation raciste et détenir la preuve qu’un membre de l’unité en question a été poursuivi dans une affaire d’agression sexuelle. 

Un porte-parole des autorités de l’Etat a déclaré à la chaîne CNN : « Nous voulons préciser que ces intrusions n’ont en aucun cas affecté la sécurité publique, la capacité de l’agence à poursuivre sa mission. » Une enquête a été lancée pour identifier la faille et remonter jusqu’aux pirates.

Ce n’est pas la première fois que les hackers visent la police de l’Arizona. Le 23 juin dernier, feu LulzSec diffusait mémos et bulletins internes des forces de l’ordre de cet Etat auquel les pirates reprochent sa politique en matière d’immigration.

En ligne, AntiSec en appelle aux hackers de tous bords : « Il est temps de faire fi de nos différences et de rejoindre le front populaire AntiSec pour lutter contre les gouvernements, corporations, militaires et représentants de l’ordre corrompus ».


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La rédaction