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Derrière l’homogenéité, les différences

Si le bureau sans papier reste une vue de l’esprit, les imprimantes laser monochromes partageables en réseau en sont en partie responsables. Les améliorations du rapport…

Si le bureau sans papier reste une vue de l’esprit, les imprimantes laser monochromes partageables en réseau en sont en partie responsables. Les améliorations du rapport prix-performances de ces périphériques en font des ” compagnons d’édition ” naturels des PC connectés. Le plus onéreux des six matériels testés dépasse à peine 30 000 F, et le moins cher est disponible à moins de 17 000 F ! Hormis des cas spécifiques, les imprimantes laser rapides (30 pages par minute) sont donc de plus en plus décentralisées auprès des utilisateurs. En contrepartie, la facilité d’exploitation devient cruciale.

Des moteurs d’impression qui offrent des performances très diverses

Sur le plan de l’édition, les usages attendus sont de plus en plus variés. On exige une polyvalence face à la multiplicité des formes et des formats de documents, et à la variété des volumes à imprimer. Si l’édition de textes reste majoritaire, celle de documents ” riches ” progresse grâce à la généralisation des logiciels permettant des présentations graphiques ou le traitement des images. De surcroît, on peut télécharger, sur Internet, des documents très divers, de plusieurs dizaines de pages, et les éditer sur son imprimante favorite.
?ous avons donc privilégié des imprimantes laser que leurs performances destinent a priori à deux grands types d’usages : d’une part, l’édition de gros volumes ; d’autre part, l’impression de travaux de qualité.
L’Optra T616, de Lexmark, s’est révélée la plus rapide, et, en ce qui concerne les critères d’administration de réseaux et de facilité d’exploitation, la plus performante. En revanche, l’impossibilité de pouvoir imprimer des documents en format A3 peut représenter un handicap. Nous la recommandons plutôt pour des travaux où la vitesse est prépondérante. La docuPrint N32, de Xerox, conviendra, pour sa part, dans le cas de gros volumes. Enfin, la LaserJet 8100 N, de Hewlett-Packard, en tête de classement pour les tests de qualité, obtient de bons résultats en matière de rapidité d’impression ?” ce qui justifie notre recommandation pour une utilisation polyvalente.
Les imprimantes devaient toutes pouvoir se raccorder à un réseau local Ethernet 10/100 Mbit/s, sous le protocole TCP-IP. Elles ont toutes été fournies à notre laboratoire avec des pilotes en langages PCL et PostScript, et des logiciels d’administration propriétaires. Des différences importantes entre les six périphériques sont à noter, certaines ayant des conséquences directes sur l’évaluation des performances. Les moteurs d’impression présentaient des vitesses nominales assez différentes : de 27 pages par minute pour l’EPL-N2700, d’Epson, à 35 pages par minute pour l’Optra T616, de Lexmark. Ces différences affectent essentiellement les résultats des tests de rapidité d’impression, effectués sur la base de cinq types de documents : texte, texte et graphique, tableur, image, et document Acrobat. Une analyse plus fine des facteurs qui influencent cette vitesse d’impression montre que la taille des fichiers générés par les pilotes, fournis avec les imprimantes, joue un rôle prépondérant.

Des résultats homogènes en ce qui concerne la qualité d’impression

Notre laboratoire a aussi cherché à comprendre pourquoi, dans le cas de l’édition d’un fichier Acrobat (.PDF) de 27 pages, la durée d’impression constatée sur le modèle Tally affichait 1 310 secondes, contre 118 secondes pour le plus rapide ?” soit un écart de 1 à 11 (1 310 : 118 = 11,1).
En l’occurrence, cette médiocre performance a été confirmée pour la taille du fichier généré en langage PCL : il atteint 25 Mo pour l’imprimante de Tally contre 10 Mo, en moyenne, pour les autres. Or, cette dernière a été évaluée avec des pilotes NT d’origine Hitachi, fournis provisoirement avant que les pilotes adaptés ne soient complètement développés. Il faut en conclure que ces pilotes Hitachi n’ont, de ce fait, pas été optimisés. A l’inverse, les plus rapides sont sans conteste : l’Optra T616, de Lexmark, suivie de la DocuPrint N32, de Xerox.
Le banc d’essai a révélé une certaine homogénéité quant à la qualité d’impression. Hormis quelques défauts constatés sur le lissage des courbes, des graphiques ou sur le rendu de niveaux de gris, les performances sont presque équivalentes. En dépit d’une dernière place attribuée pour la qualité d’impression de la photo en PCL, le modèle de HP précède légèrement celui d’Epson.
La facilité d’exploitation est un paramètre à ne pas négliger, surtout pour des imprimantes appelées à être employées par les utilisateurs eux-mêmes. Nos ingénieurs l’ont étudié selon trois critères. L’accès à la cartouche de toner a été évalué en fonction du nombre de portes à ouvrir. Les différences d’un modèle à l’autre sont faibles : il faut ouvrir une ou deux portes. Par contre, l’accès à la mémoire donne des résultats plus discriminants. Pour les plus accessibles, il suffit de dévisser deux vis pour retirer la carte mère.

L’installation du pilote PCL ou PostScript n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croir

En revanche, pour les imprimantes d’Epson et de Lexmark, il faut enlever un cache plastique qui recouvre une grille métallique qu’il est nécessaire de dévisser avec un tournevis avant d’accéder à la carte mère.
L’installation du pilote PCL ou PostScript est une opération moins simple qu’il n’y paraît. L’EPL-N2700, d’Epson, et la T9132, de Tally, sont certes dotées ” d’autorun “, mais ne permettent pas l’installation des pilotes. Le laboratoire a constaté que les pilotes fournis avec l’imprimante de Hewlett-Packard s’installaient de manière traditionnelle, mais que les fichiers étaient disséminés sur le CD, dans divers répertoires, correspondant en fait à un jeu de disquettes. L’imprimante de la société Tally se voit néanmoins gratifiée d’un bon point pour son pilote unique sous Windows 95 et 98, qui gère les deux langages d’impression à la demande. Leur choix s’effectue à partir d’un onglet du pilote.

Encore complexe, l’impression réalisée par le biais d’Internet doit faire des progrès

L’administration de réseaux a été évaluée à partir des panneaux de contrôle des imprimantes et des logiciels spécifiques fournis par les constructeurs. Les grandes fonctions que l’on peut attendre des panneaux de contrôle sont présentes sur tous les matériels. La même remarque peut être faite pour les logiciels. On notera cependant que la fonction de verrouillage du panneau de commande de l’imprimante (pour ce qui est des fonctions essentielles, comme la configuration réseau) n’est mise en ?”uvre que par les logiciels de Hewlett-Packard (JetAdmin), de Lexmark (Markvision) et de Xerox (Centreware). Deux fabricants, Xerox et Lexmark, ont doté leur imprimante d’un miniserveur Web. A partir d’un navigateur Web, on peut administrer l’imprimante en la configurant et en suivant des statistiques sur son état (capacité des bacs et décompte des pages imprimées). Une autre fonction possible consiste à lancer des travaux d’impression à distance via Internet. A partir de l’application, il faut imprimer le document dans un fichier, sur disque dur. Sur l’interface Web, il faut récupérer le fichier sauvegardé auparavant sur disque dur. Une adresse IP à entrer ?” celle de l’imprimante vers laquelle l’impression sera dirigée ?” et le fichier d’impression ainsi constitué peuvent être envoyés à partir du navigateur Web. La relative complexité de la man?”uvre montre que l’impression via Internet a donc encore des progrès à faire.

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La rédaction