Passer au contenu

Coronavirus : Amazon ferme temporairement ses entrepôts en France

Les six entrepôts français d’Amazon vont cesser leur activité jusqu’à la fin de la semaine.

« Cette semaine, nous demanderons aux employés de nos centres de distribution de rester chez eux. » Voici comment Amazon France a réagi après la décision du tribunal judiciaire de Nanterre. Celle-ci a donné l’obligation à l’entreprise de limiter ses ventes aux « produits essentiels » (alimentation, hygiène, articles médicaux). En cas d’infraction constatée, Amazon devra payer une astreinte d’un million d’euros par jour de retard.

Pour le géant du commerce en ligne, le risque de contrevenir à la décision était trop élevé, d’où la suspension temporaire des activités dans ses centres de distribution en France. Elle aura lieu aujourd’hui après la fin de service de l’équipe du matin.

Amazon va faire appel

Amazon conteste toutefois la décision du tribunal de Nanterre :

« Nous restons perplexes quant à la décision rendue par le Tribunal, malgré les preuves concrètes apportées sur les mesures de sécurité que nous avons mises en œuvre, et faisons appel de cette décision.  »

Pour l’entreprise, l’action syndicale qui a conduit à cette décision aura probablement des conséquences sur les collaborateurs, les clients et les TPE et PME françaises qui utilisent les centres de distribution d’Amazon pour livrer leurs produits.

Amazon a publié un communiqué sur son compte Twitter mais n’indique rien de particulier sur son site, en dehors du message sur l’allongement des délais de livraison et sur la priorité donnée aux produits de première nécessité.

Enfin, le cyber-commerçant précise qu’il continuera à servir ses clients en France au travers des entreprises indépendantes qui vendent sur Amazon, et grâce à la solidité de son réseau de distribution mondial. Cela signifie que les clients pourront continuer à passer des commandes à des vendeurs tiers (Marketplace) qui se chargeront de l’expédition, sans que les produits ne passent par les entrepôts d’Amazon.

Selon le Parisien, les syndicats SUD et CGT s’estiment satisfaits : « Ces cinq jours de pause pourront être mis à profit pour mettre en place une véritable évaluation des mesures sanitaires. » Les salariés impactés seront placés en chômage partiel et indemnisés à 100%.

Sources : Amazon, Le Parisien

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


François Bedin