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Concurrence : les Français peu satisfaits des propositions de Google

Fleur Pellerin a invité les Français à une table ronde pour qu’ils donnent leur avis sur les propositions de Google en matière de concurrence. Les acteurs concernés ne sont pas satisfaits.

L’heure tourne pour Google et pour la Commission européenne. Après avoir attendu les propositions de Google pour réduire sa position dominante face à ses concurrents, le géant du Web a rendu ses propositions le 25 avril 2013. À la réception de ces propositions, la commission européenne a donné un mois aux acteurs concernés pour présenter leurs observations.

Avant la date fatidique, qui selon Fleur Pellerin qui devrait être repoussée de quinze jours ou d’un mois, la ministre déléguée à l’Economie numérique a convié des professionnels français a donné un premier retour. Parmi eux, des voyagistes (SNCF.com, EasyVoyage), des commerçants (Fnac, Carrefour), des médias (M6, Lagardère) et des organisations professionnelles (Geste, Udecam, SPQN, Union des annonceurs) et, bien sûr, des représentants de l’autorité de la concurrence qui devront porter les réponses des Français auprès de la Commission européenne.

Lors d’une table ronde de plus de deux heures à Bercy, les avis recueillis ne vont pas dans le sens de Google. « Les professionnels estiment que les propositions de Google ne sont pas suffisantes », nous a confié la ministre dès sa sortie de la réunion. Sans entrer dans les détails, elle a dévoilé que les régies publicitaires n’apprécient toujours pas l’OptOut qui leur offre la possibilité de ne plus apparaître.

Pour Benoit Thieulin, président du Conseil national du numérique (CNNum), le cœur du problème repose sur la neutralité du Web. « Qu’il s‘agisse d’affichage, des recherches ou des API, tout le débat est concentré autour de ce thème », a signalé Benoit Thieulin. Le président du CNNum ajoute aussi que le sujet n’est pas seulement européen. « Ces sujets sont très suivis aux Etats-Unis », indique le responsable.

Pour la ministre, Google risque donc de devoir retoucher sa copie, tout en signalant que la Commission européenne veut privilégier « un règlement négocié ». A priori, l’Europe devra rendre son avis après l’été.

La décision sera délicate. Google n’est plus seulement une entreprise privée. Elle est désormais un service internet mondial. Une spécificité inédite qui conduit l’ensemble de la webosphère à se plier à ses règles commerciales ou, dans le cas contraire, à disparaître de la Toile.

Source : Les préoccupations de la Commission et les propositions de Google.

Lire aussi :
Concurrence : Google n’a toujours pas envoyé ses propositions à la Commission, paru le 30/1/2013.
Concurrence : Bruxelles lance une consultation sur les engagements de Google
, paru le 25/4/2013.
Concurrence : l’Europe dresse la liste des concessions de Google
, paru le 26/4/2013.

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Pascal Samama