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Composants : vers la production industrielle

Avant l’arrivée des composants standardisés, les entreprises seront chargées d’en développer une grande partie.

Puristes du portail et spécialistes de l’infrastructure proposent des composants prêts à l’emploi pour intégrer rapidement les applications de l’entreprise dans son portail. D’un simple clic de souris, Net. Portal de Mediapps affiche les messages d’Outlook, IBM Websphere Portal Server s’interface avec Domino, et Plumtree s’attaque à SAP R/3. Mais ces “portlets”, “gadgets” et autres appliquettes se limitent le plus souvent à une simple présentation des données. Ils sont rares à autoriser des transactions réellement complexes ?” les courriers peuvent être consultés, mais pas manipulés ; les PGI sont interrogés, mais seulement sur les données présentes dans une vue déterminée. Si les composants sont de plus en plus variés, leur nombre reste limité en raison de la difficulté des éditeurs et de leurs partenaires à les produire. Découper SAP en composants plug and play prend nécessairement du temps. Dans la pratique, l’entreprise se trouve donc, près d’une fois sur deux, confrontée à des développements spécifiques. La facilité d’évolution des composants et l’assistance dans l’interfaçage de logiciels existants sont donc des points déterminants dans le choix d’une solution de portail.

Vers un début de standardisation

Quelle que soit la technologie retenue pour leur implémentation, ces composants possèdent, à de rares exceptions près, la même architecture : une couche de présentation, une couche métier et une couche technique ?” accès aux données, droits d’entrée, connectivité, etc. Au niveau de l’implémentation, l’architecture idéale se compose d’un servlet ou d’un script (ASP, JSP, PHP), qui appelle une ou plusieurs méthodes encapsulées dans un objet de type EJB ou COM. Un seul composant métier met généralement en ?”uvre les divers traitements dédiés à un public hétérogène ?” employés, clients, etc. La gestion des différents périphériques de sortie s’effectue, quant à elle, au niveau de la couche de présentation. Un script XSLT filtre le plus souvent les données et applique la feuille de style adaptée au téléphone WAP, au navigateur Internet Explorer, etc.Les éditeurs ne fournissent, en revanche, aucun outil spécifique pour créer de nouveaux composants. Le développeur doit s’appuyer sur ceux de développement traditionnels, comme Webgain Studio de Webgain, Jbuilder de Borland, ou bien encore Visual Age d’IBM. Des outils qui sont d’ores et déjà capables de se connecter aux places de marché de composants, telles que ComponentSource ou Flashline, ou aux répertoires de services web. S’il n’existe pas encore de standard pour définir une fois pour toutes l’architecture d’un composant et les règles d’implémentation associées, l’API Jetspeed, développée par Apache, commence à remporter l’adhésion de grands acteurs, tel IBM. Mais ce sont les services web qui pourraient bien s’imposer, à terme, comme l’interface universelle des composants des portails.“Demain, vous pourrez ajouter un service web à votre portail aussi facilement que vous le faites actuellement avec des composants propriétaires”, confirme Larry Bowden, Vice President Portal chez IBM.

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Frédéric Bordage