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Ces chercheurs ont réussi à imprimer des batteries en 3D

En enrichissant le plastique utilisé par les imprimantes 3D, des chercheurs ont réussi à y stocker de l’énergie. Une piste encourageante pour fabriquer des batteries qui pourraient prendre n’importe quelle forme.

Comment faire en sorte que les batteries occupent au mieux l’espace disponibles dans les appareils ? On le sait, les formes contraintes par les modèles actuels obligent les constructeurs à faire preuve d’ingéniosité. C’est par exemple le cas dans le MacBook Air où Apple avait superposé des couches de longueur différente pour coller au mieux au profil en biseau de cet ordinateur.

DR – La découpe particulière d’une batterie de MacBook Air.

Mais la solution idéale serait de pouvoir réaliser une impression 3D de batterie pour lui donner la forme parfaite, celle qui exploiterait les moindres recoins de l’intérieur d’une machine pour augmenter au maximum sa capacité. A ce petit jeu, les chercheurs de l’Université Duke (Caroline du Nord) et de l’université d’État du Texas ont marqué un premier point, à en croire leur article publié dans la revue scientifique ACS Applied Energy.

Fabriquer un produit qui est lui-même une batterie

Leur approche va d’ailleurs plus loin que l’impression d’une simple batterie, ils pensent plutôt qu’une partie de l’appareil peut devenir une batterie. C’est en partant de ce concept qu’ils ont réussi à imprimer une composant circulaire en forme de bracelet, idéal pour une montre connectée. Pour y parvenir, les scientifiques ont réussi à enrichir l’acide polyactique (ou PLA, le plastique d’origine végétale utilisé habituellement par les imprimantes 3D) avec des matériaux nécessaires au stockage d’électricité.

Ils ont d’abord baigné le PLA dans une solution électrolyte pour l’en imprégner. En plus de cela, du graphène et des nanotubes de carbone ont été utilisés pour améliorer la conductivité de l’ensemble. Ils y ont ensuite connecté une simple LED simulant par exemple l’écran d’une montre connectée. Celle-ci s’est effectivement allumée… pendant 60 secondes. La capacité de stockage du dispositif reste donc encore à améliorer fortement, mais cette première piste est très encourageante.

Dans le même esprit, les chercheurs ont mis au point des lunettes dont les verres sont remplacés par des écrans LCD. Les branches sont fabriquées avec le même PLA enrichi et alimentent les écrans. Sans énergie, les verres sont opaques, alimentés ils deviennent transparents. Encore largement perfectible, le procédé se pose en tout cas comme une nouvelle piste dans la quête de batteries inventives, plus souples à intégrer que les modèles lithium-ion actuels.

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Jean-Sébastien Zanchi