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Cartes Gigabit Ethernet : inégalités dans les performances et les fonctions

Le débit réel généré par les cartes Gigabit Ethernet pour fibre optique s’améliore. Les pilotes manquent de fonctions avancées, et l’association de plusieurs cartes pose quelques problèmes.

Le multimédia et autres applications ” lourdes ” en terme de volumes de données échangées deviennent monnaie courante. Seule solution pour ne pas s’attirer les foudres des utilisateurs : augmenter la bande passante arrivant jusqu’aux postes clients. Avec l’avènement de l’Ethernet rapide et la normalisation du Gigabit Ethernet, cette migration peut se passer en douceur : les postes clients sont maintenant souvent desservis à des débits de 100 Mbit/s, et pour que les serveurs absorbent cette montée en charge, ils sont équipés de cartes Gigabit Ethernet (1 000 Mbit/s), pour éviter la création de goulets d’étranglement.
Un banc d’essai réalisé récemment sur huit cartes Gigabit Ethernet PCI 64 bits, avec interface pour fibre optique multimode, montre que les matériels fournissent maintenant des débits maximaux pouvant dépasser les 600 Mbit/s. Huit cartes ont été testées à partir d’un serveur octoprocesseur (Compaq Proliant 8500), relié via un commutateur (Compaq SW5450) à douze ou vingt-quatre postes clients connectés en Ethernet rapide. Dans une configuration monoprocesseur, celles d’Allied Telesyn et de SysKonnect sont les plus rapides. Leurs débits utiles atteignent respectivement 615 Mbit/s et 618 Mbit/s.
En revanche, les résultats s’avèrent décevants dans le cas de tests en environnement biprocesseur : le débit utile diminue jusqu’aux environs de 400 Mbit/s pour les meilleurs résultats, ceux des cartes d’Intel et de Netgear. Les cartes de 3Com et d’Alteon ont même bloqué le serveur. Celle d’Alteon était pourtant la plus rapide dans cette configuration. A incriminer, probablement, l’inaptitude des pilotes de ces cartes à correctement gérer la répartition de la charge entre les deux processeurs.
Autre point faible, l’utilisation d’une deuxième carte pour secourir la première en cas de panne ou équilibrer la charge en émission. Seuls les matériels de 3Com, Compaq, IBM, ou Intel le permettent, et on constate seulement une augmentation d’environ 20% du débit total quand les deux cartes fonctionnent simultanément. Celle de 3Com a échoué lors du test de retrait et réinsertion de l’une des cartes à chaud (HotSwap). Du côté des pilotes, l’installation se révèle facile, mais les fonctions sont, pour la plupart des cartes, limitées. Intel, IBM et 3Com sont les seuls à avoir opté pour la gestion des réseaux locaux virtuels (norme 802. 1Q). 3Com, qui se détache au niveau de la richesse des pilotes, est le seul à proposer également cette fonction pour un groupement de cartes, ainsi que la gestion de priorités en fonction des applications (802. 1p). Tous critères confondus, ce sont les cartes Intel et IBM – parmi les moins chères – qui se détachent du lot .

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Corinne Couté