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Cantonales : les tweets n’étaient pas de la propagande [MAJ]

La justice a considéré que les messages postés par Christophe Grébert sur le site de micro-blogging ne contrevenaient pas au code électoral. Son adversaire, Vincent Franchi, a été débouté.

Première publication le 24 mars 2011

Un candidat aux cantonales assigné en justice pour avoir tweeté

Christophe Grébert, candidat du Modem à Puteaux, est accusé par son adversaire UMP d’avoir fait de la propagande sur le site de microblogging Twitter.

En politique, tous les coups sont permis. Et volent souvent bien bas ! Christophe Grébert, candidat du Modem aux élections cantonales à Puteaux, a reçu une assignation en référé au tribunal de grande instance de Nanterre Vincent Franchi, auquel il sera confronté au deuxième tour. Son adversaire UMP l’accuse de propagande pour avoir posté des commentaires sur son compte Twitter dimanche 20 mars, lors du premier tour.

Le jugement sera rendu demain, vendredi 25 mars, à 9 heures. Selon l’AFP, Vincent Franchi estime que son adversaire a posté des commentaires partisans « visant à dénigrer indirectement certains candidats ». La plainte ferait allusion au tweet (voir ci-dessous) qui évoque le maire de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, mère de Vincent Franchi.

Le candidat UMP a demandé à la justice d’interdire à Christophe Grébert d’utiliser son fil Twitter la veille du scrutin à zéro heure et jusqu’à la fermeture des bureaux de vote, sous astreinte de 1 000 euros par tweet constaté. Et de le condamner à payer 5 000 euros de frais de justice. Rien que ça !

Sur son blog, Christophe Grébert s’explique : « J’ai répondu aux juges que j’utilisais Twitter chaque jour depuis des années et que j’avais pris soin ce dimanche de ne diffuser aucun message qui puisse être classé dans la catégorie “propagande électorale”. Je n’ai pas appelé à voter pour moi ou contre les autres candidats. » Il estime donc ne pas avoir enfreint le code électoral. Le candidat du Modem estime que « c’est le genre de jugement qui pourrait faire jurisprudence ».

Christophe Grébert n’en est pas à ses premiers démêlés avec la famille Franchi-Ceccaldi-Raynaud. Le maire de Puteaux l’avait poursuivi pour diffamation en 2005. La justice avait relaxé le blogueur, en 2007, (en première instance et en appel). Puis Christophe Grébert avait obtenu la condamnation du maire et de son père (l’ex-maire de Puteaux) pour diffamation, la même année.

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Guillaume Deleurence