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Call of Duty Modern Warfare 2

Spectaculaire et grandiose, Call of Duty, fidèle à sa réputation, accouche d’un nouvel opus toujours aussi efficace, malgré quelques fautes de goût.

C’est devenu un rendez-vous annuel incontournable. Chaque mois de novembre, un nouveau Call of Duty débarque dans les rayons, après s’être brièvement dévoilé dans de courts “ trailers ” et extraits des scènes les plus spectaculaires. Un rituel savamment orchestré par l’éditeur Activision pour des fans toujours plus nombreux. Cette fois, l’événement est de taille : il s’agit, en effet, du second opus de Modern Warfare, la guerre moderne initiée il y a deux ans, laquelle s’est écoulée à 14 millions d’exemplaires !

Une action toujours aussi bien orchestrée

Pour Activision et le studio de développement Infinity Ward, impossible de faire moins bien, quitte à en faire trop. Et le studio démontre une fois encore sa capacité à faire dans le spectaculaire. En un mot, ça va péter. Chronologiquement, le jeu s’installe cinq années après les événements du premier opus qui se sont conclus par la mort de l’ultranationaliste russe Zakhaev. Son bras droit, Makarov, reprend le flambeau et devient l’ennemi public numéro un, avant que la Russie ne déclare la guerre aux USA… Rien que ça !Fidèle au concept, Modern Warfare 2 propose d’incarner deux soldats en alternance, en l’occurrence James Ramirez et Gary Sanderson, pour une action intense et, comme il se doit, très diversifiée : guérilla urbaine dans les favelas de Rio, opération de sauvetage d’otages dans un Washington en ruines, infiltration dans une plate-forme pétrolière ou dans un goulag en Sibérie, courses-poursuites en jeep dans un cimetière d’avions en Afghanistan ou en motoneige dans le blizzard sibérien, etc. L’action est parfaitement orchestrée par les concepteurs qui ont tenu à nous faire partager plus que jamais le nec plus ultra de l’armement. On aura affaire aux armes conventionnelles habituelles et l’on prendra encore les commandes d’un Hercule C130 pour quelques frappes chirurgicales, mais l’on aura aussi l’occasion de tirer des missiles Javelin ou de commander des drones Predator, entre autres.

De nombreuses missions individuelles

La surenchère et la démesure sont donc bien là, ce qui ne plaira pas à tous. Et les fautes de goût aussi. Il y a, en effet, cette fameuse scène de l’aéroport qui fait polémique, et pas seulement en Russie. Au début du jeu, vous incarnez pour une séquence un agent de la CIA infiltré au sein des troupes de Makarov, et participez à un massacre de civils dans un aéroport russe. Une séquence gratuite et pas vraiment nécessaire qui aurait pu être remplacée par une cinématique. Surtout, dans un élan d’hypocrisie, Activision propose aux personnes sensibles de désactiver la séquence au début du jeu. Il est à noter d’ailleurs que, dans le scénario, l’événement déclenche un conflit armé entre les Russes et les Américains… ce qui est un peu tiré par les cheveux. D’ailleurs, sur ce point, ce second épisode reste moins bien ficelé que le premier qui, du point de vue narratif, était exemplaire.Call of Duty : Modern Warfare 2 n’en reste pas moins un jeu d’action d’exception, rythmé, varié, et incroyablement mis en scène. Et, cerise sur le gâteau, la courte durée de la campagne solo (comptez entre cinq et huit heures en fonction de la difficulté choisie) est contrebalancée par des missions individuelles, courtes mais nombreuses, qui prennent place dans les décors du jeu. Et dans lesquelles on pourra se lancer seul ou avec un ami en ligne. Enfin, reste le mode multijoueur, incontournable pour un Call of Duty digne de ce nom. Mais, curieusement, les serveurs dédiés sont passés aux oubliettes, et les joueurs qui se connectent sont envoyés automatiquement dans des matchs avec d’autres joueurs au hasard. Ce qui va faire grincer des dents. Quoi qu’il en soit, alors même que ce Modern Warfare 2 déferle sur la planète, Activision a déjà annoncé le prochain Call of Duty. Il sortira en 2010, en novembre… comme il se doit.L’avis de la rédaction
On aime

La variété des missions, la mise en scène parfaitement maîtrisée, la musique de Hans Zimmer.
On n’aime pas
La violence gratuite et inutile dans la mission de l’aéroport, la narration en retrait par rapport à l’opus précédent.
Mention Très bien
A partir de 18 ans

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Hervé Cabibbo