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Bull vend ses filiales cartes à puces et logiciels réseaux

Bull ouvre le capital des filiales considérées comme non stratégiques. Bull CP8, l’entité en charge des activités de cartes à puces est concernée au même titre qu’Evidian, la filiale responsable des logiciels réseaux. En toile de fond, une fuite interne, relative à une erreur de trésorerie de 100 millions d’euros, précipite la chute du titre Bull.

Première société touchée, Bull CP8, l’entité en charge des activités de cartes à puces (Carte Vitale, Java Cards, ZePlatform…), connue également d’un point de vue fonctionnel comme la division Smart Card and Terminals. D’après l’intégrateur français, la cession envisagée serait minoritaire dans la mesure ou le chiffre d’affaires de Bull CP8 connaît une croissance de plus de 30 % par an : de 102 millions d’euros en 1999, le prévisionnel 2000 s’établit autour de 130 millions d’euros et vise les 240 millions pour 2001.” Dix sociétés sont à l’heure actuelle intéressées par une participation “, précise un porte-parole de Bull, avant d’ajouter que la date de cession ne serait pas communiquée avant février. L’ouverture des soldes n’aura donc pas d’impact sur cette affaire qui se porte bien et qui pèse 5 % du chiffre d’affaires total de Bull (3,8 milliards d’euros en 1999).La cession pourrait bien être totale en ce qui concerne Evidian, (ex-Bullsoft), la filiale de Bull responsable des logiciels de maintenance réseaux, filialisée au 1er semestre 2000. Pour l’heure, l’intégrateur français n’indique aucune date pour l’opération de vente.Côté acheteurs, les fabricants de cartes Gemplus, Oberthur Card Systems ou une division de Schlumberger sont cités comme des candidats possibles à la reprise de CP8.Ces annonces s’inscrivent dans le cadre du plan de restructuration annoncé en novembre, qui prévoit la vente de quelques 400 millions d’euros d’actifs et 1 800 suppressions d’emploi.

Bull pointe une ” erreur de mise à jour de prévision de trésorerie “

Une restructuration qui confine à la série noire pour l’intégrateur. Le titre Bull, déjà fortement ébranlé par ces annonces, vient en effet de subir un nouveau revers. D’après nos confrères du Wall Street Journal, l’entreprise aurait en effet gonflé artificiellement sa trésorerie de 100 millions d’euros, suite à une erreur comptable.Une erreur de ” mise à jour…de prévision de trésorerie ” reconnue par Bull, mais qui ” ne modifie pas substantiellement la situation de l’entreprise ” ni ses résultats publiés qui ” n’ont été affectés par aucune erreur comptable “, précise l’entreprise. Quoi qu’il en soit, la Bourse de Paris sanctionnait à l’ouverture de séance le titre Bull, dont la valeur a chuté de 5 % pour s’établir à 4,35 euros.

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Francisco Villacampa