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Borderlands 2 : pourquoi on l’attend en trépignant l’arme à la main

La suite du jeu de rôle qui tire plus vite que son ombre devrait arriver le 21 septembre prochain. Nous y avons joué avec bonheur et en coop pendant près de trois heures. Premières impressions, pas mitigées.

Il est des mélanges des genres dont on n’osait espérer autant. Sorti en octobre 2009, Borderlands en est une belle illustration. Qualifié de « shoot’n loot » (tirer et récupérer le butin) par ses pères, il réunit sous sa bannière tout l’attrait et les mécaniques de jeu d’un jeu de rôle et d’un FPS. Action soutenue, phase de tir en véhicule et ennemis à la pelle pour ce dernier, arbres de compétences, levelling, interaction intelligente avec les personnages non joueurs, dialogues bien écrits et missions nombreuses pour le premier.

Contexte unique espoir

Cinq ans ont passé depuis la fin du premier épisode et l’ouverture du Vault. Pandora, la planète que vous arpentez, a commencé à changer. Et pour ce nouvel épisode, Gearbox Software vous propose un nouveau méchant charismatique, Le Beau Jack (Handsome Jack, en anglais), directeur de la société Hyperion qui vous voulait déjà du bien dans le premier épisode. Les héros du premier épisode que vous avez appris à apprécier sont de retour, Brick, Lilith, Roland et Mordecaï, mais seulement en personnages non joueur, que vous croiserez au fil de vos aventures.

Quatre héros dans le vent

Borderlands 2 vous apportera donc son lot de nouveaux personnages. Quatre combattants pour quatre classes : Salvador, le Défourrailleur, autrement dit le Tank ; Maya, la Sirène avec son pouvoir de « verrouillage de phase » ; Axton, le commando, guerrier tactique et subtil, équipé d’une « tourelle sabre » personnalisable ; enfin, Zer0, l’assassin, à l’aise aussi bien avec un fusil de sniper qu’au corps à corps.

Chacun possède un arbre de talents, répartis en trois branches principales et plus détaillés que celui du premier Borderlands. Ainsi, on trouve un « Ain’t Got Time to Bleed », qui vous fait gagner de la vie avec le Défourrailleur quand vous tirez ou encore « Money Shot », qui augmente les dégâts causés par vos armes au fur et à mesure que le magasin se vide de ses munitions.

Dans Borderlands, les armes étaient plutôt sympathiques, mais une fois passée la trentaine d’heures de jeu, on avait tendance à revoir trop souvent les mêmes pétoires. Avec Borderlands 2, Gearbox Software nous promet – tenez-vous bien – 870 trilliards d’armes, soit, avec tous les zéros qu’il faut : 870 000 000 000 000 000 000 000. On attend avec impatience le succès pour les avoir eu toutes en main… Pour se faciliter la tâche, les développeurs ont introduit deux nouveautés.
La première est promue par le fabricant Tediore, spécialiste des armes à petits prix. Une fois leur chargeur vidé, on peut les jeter sur l’ennemi sur lequel elles explosent, avant de réapparaître dans votre main, rechargée. L’air de rien, cela change un peu la façon de jouer, on ne recharge plus systématiquement, on se promène fréquemment avec seulement deux balles en magasin afin de bénéficier du petit surplus de dégâts lié à l’explosion.
La seconde, ce sont les armes des Bandits, composées de bric et de broc, pas forcément esthétiques mais diablement efficaces avec leurs chargeurs de 72 balles et plus.

Monstres et Cie

Des balles, il en faudra. Nous avons arpenté deux vastes niveaux d’une version pré-alpha : Caustic Caverns et Wild Life Exploitation. Première constatation, les ennemis sont beaucoup plus présents, beaucoup plus groupés et beaucoup plus malins. Ils interagissent entre eux, soit pour se battre soit pour s’allier contre vous. La variété des monstres est assez saisissante, elle aussi. Certains mutant purement et simplement lors de votre affrontement pour passer de l’état de petites larves gentillettes à grosses bestioles patibulaires. Des insectes géants, des Spiderants (cousines lointaines de fourmis-lions de Half Life 2), des chauves-souris enragés, les Tadpole Freshlers (des monstres tentaculaires qui surgissent du sol pour attaquer chaque membre de votre équipe, si vous jouez, comme nous l’avons fait, en coop)… et évidemment, des ennemis humains. On retrouve ainsi les Bandits toujours aussi agressifs, acoquinés parfois avec des robots véhéments et équipés de tout un arsenal. Du bazooka aux lames rotatives pour vous hacher menu comme chaire à pâté.

Adaptabilité

Une chose est certaine, pour les ennemis les plus résistants, il nous a semblé essentiel de savoir rapidement adapter les armes Elemental. Un fusil mitrailleur « acide » qui venait de tuer un colosse en deux balles n’enlevait pas un point de vie à une petite bestiole a priori sans défense. On prend d’ailleurs d’autant plus de plaisir à changer d’armes qu’elles ont toutes un son ou un ressenti différent, avec un recul ou une vitesse de tir dont on perçoit bien les variations.

Mais les armes ne sont pas tout, les talents et compétences des personnages devront également être utilisés à bon escient. Nous avons eu l’occasion d’incarner deux classes. Le tank, capable de tirer à deux mains, en akimbo, un peu décevant avec les armes que nous avions. La sirène, dont la capacité de « stase », qui fait léviter un ennemi dans une bulle d’immobilisation, s’avère aussi efficace que stratégique, quand on veut affaiblir plus rapidement un gros monstre ou en garder un à l’écart quand une nuée approche.

Mais ce qui saute aux yeux, c’est l’importance que prend ce gameplay effleuré en solo quand on joue en coopération. Le mode coop devrait vraiment offrir une autre expérience de jeu, où il faudra apprendre à se parler, à s’équiper en fonction de ses points forts et faibles et aussi de ceux de ses équipiers. Se couvrir sera essentiel également, soit pour éviter la mort, soit pour se ramener à la vie.
Comme dans le premier opus, mais avec plus de variété, l’arbre de talents permettra aussi d’orienter son personnage vers le soutien ou la frappe directe. Autrement dit, Borderlands 2 devrait vous encourager à monter plusieurs personnages jusqu’au niveau maximum, 50.

Plus de tout

D’autant que, on nous l’a promis, le contenu pour les personnages de haut niveau devrait être plus riche et présent, ce qui vous évitera de finir le jeu avec un pistolet niveau 28 ou un bouclier récupéré à la fin du premier tiers du jeu.

Bref, Borderlands 2, c’est Borderlands en plus joli, en plus profond et en plus varié, notamment au niveau des environnements. Même si certains travers de ce type de jeu sont toujours présents : les missions qui font faire des allers retours entre A et B, par exemple, ou une gestion d’inventaire perfectible. Ce nouveau Borderlands, c’est aussi sur PC une interface un peu adaptée et améliorée, que l’on a hélas dû découvrir manette en main, le support de la souris n’était pas encore implémentée. Pour autant, pour une version pré-alpha, ce Borderlands 2 a de quoi réjouir. Oui, on pourrait bien avoir ici un des FPS les plus sympathiques et séduisants de la fin d’année.

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Par : Opera

Pierre Fontaine