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Boeing cloue au sol ses connexions Internet

La société américaine arrête son service Internet haut débit à bord des avions de ligne, faute de clients. Lancé en 2004 avec de grandes ambitions, il n’avait séduit que dix compagnies aériennes.

L’avionneur jette l’éponge. Boeing a choisi de mettre fin à son service de connexion Internet haut débit à bord des avions. Depuis son exploitation en avril 2004, ce dernier n’a jamais réussi à être bénéficiaire.‘ Nous avons investi dans notre service Connexion by Boeing
du temps des ressources et de la technologie, a expliqué
succinctement dans un communiqué le président de Boeing, Jim McNervey. Malheureusement, le marché pour ce service ne s’est pas matérialisé comme nous le souhaitions. Nous pensons que cette décision est le meilleur compromis pour les
intérêts à long terme de toutes les parties impliquées dans Connexion by Boeing ‘.
Lors de l’annonce de ce qui n’était encore qu’une hypothèse de travail en 2000, l’américain affirmait que le poids de ce futur marché était estimé par les analystes à 70 milliards de dollars sur dix ans. Six ans après cette
déclaration, seules dix compagnies aériennes proposent à ce jour les connexions Internet satellitaire made by Boeing à leurs passagers. Elles seraient présentes selon le Chicago Tribune sur une flotte totale
de 146 avions.Pourtant, en avril dernier, une étude menée par le cabinet Burke Research pour le compte de l’avionneur révélait que 83 % des passagers pourraient être influencés par la disponibilité d’Internet à bord pour choisir leur compagnie
aérienne dans de futurs déplacements. Mais ces déclarations d’intention ne signifiaient pas qu’ils étaient prêts à mettre la main à la poche.Déjà, Boeing avait revu à la baisse ses tarifs. Lors du lancement de service, la connexion haut débit était facturée pour un accès illimité ?” pendant la durée du vol ?” à 29,95 dollars. Son prix avait baissé à
26,95 dollars en 2006. Malgré cela, l’américain tirait la sonnette d’alarme dès le mois de juin. Il commandait alors un audit pour évaluer la viabilité financière du service. Ses conclusions ne se sont pas fait attendre.Aux dires des compagnies aériennes citées par le New York Times, Boeing devrait assurer le service pour quelques mois encore. Cet abandon laisse les coudées franches à Airbus qui mise quant à lui sur la
téléphonie GSM. L’avionneur européen a pour cela créé une joint-venture, du nom de OnAir, avec le fournisseur de technologies de communication pour l’aéronautique Sita. La technologie développée par OnAir permettra aux
passagers de téléphoner avec leur mobile à bord des avions, ou encore d’utiliser leur PDA pour envoyer et recevoir des SMS ou des e-mails. Les premiers vols expérimentaux sont attendus sur Air France au début de l’année 2007.

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Hélène Puel