Passer au contenu

Bluetooth corrige ses défauts en espérant le succès

Meilleure gestion des interférences et réduction des temps de détection sont au menu de la dernière évolution du protocole de communication sans fil. Les problèmes d’incompatibilité, eux, persistent.

A ses débuts, la technologie issue des laboratoires d’Ericsson espérait s’imposer comme le standard universel pour les communications sans fil. Entre
problèmes d’interopérabilité,
difficultés d’utilisation et concurrence du Wi-Fi, le décollage de Bluetooth s’est fait attendre. Les industriels réunis au sein du consortium Bluetooth espèrent franchir une nouvelle
étape avec la sortie officielle de la version 1.2, qui devrait équiper les premiers produits dès la fin de l’année.La gestion des interférences a ainsi été revue. Bluetooth utilise en effet la très encombrée bande de fréquence à 2,4 GHZ, qu’empruntent aussi téléphones sans fil, fours à micro-ondes et appareils Wi-Fi (protocoles 802.11b et g).Le passage, dès la version 1.2, à la technologie AFH (pour Adaptative frequency hoping) devrait limiter les conflits. Les nouveaux produits n’utiliseront plus alors qu’un nombre limité de canaux, diminuant ainsi le
risque d’empiéter sur les plates-bandes d’un voisin.

Des modifications qui anticipent la multiplication des produits

Autre amélioration : le temps d’accès. Lorsqu’un dispositif Bluetooth veut contacter un appareil similaire, il lance une requête dans son rayon d’accès pour détecter l’ensemble des équipements dotés de cette technologie. Pouvant
auparavant atteindre dix secondes, la durée de l’opération ne devrait plus guère dépasser une seconde.Aux yeux du consortium, ces améliorations tiennent avant tout de la prévention. ‘ Aujourd’hui, il faut se retrouver à un congrès Bluetooth pour que le temps de détection d’autres appareils soit élevé,
juge Anders Edlund, son directeur marketing. Mais, avec l’accroissement du marché que nous escomptons, ce cas de figure devrait se multiplier. Nous avons donc préféré anticiper. Idem pour les interférences, qui ne constituent pas encore un
vrai problème, mais auraient pu le devenir avec la multiplication des produits sans fil. ‘
Toutefois, la version 1.2 ne résoudra pas l’un des principaux freins à l’adoption du Bluetooth : les incompatibilités. En théorie, tous les dispositifs devaient communiquer entre eux sans difficultés. En pratique, deux produits
Bluetooth issus de fournisseurs différents sont souvent incompatibles.D’où la mise au point destinée aux fournisseurs. Un guide d’implémentation leur a été présenté il y a un mois qui, s’ils le respectent, devrait rendre compatibles tous les dispositifs Bluetooth. Du côté du consortium, on table sur une
interopérabilité totale dici à fin 2004.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Ludovic Nachury