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Benoît Liénard (SMIC17)

‘ Une structure de mutualisation informatique constitue une force de frappe efficace. ‘

Près de 515 collectivités de Charente-Maritime ont confié leur informatique au syndicat intercommunal, dirigé depuis deux ans par Benoît Liénard. Une véritable mission de service public pour cet homme de terrain.Décision informatique : Le SMIC17 est la plus grande structure de mutualisation informatique de France. Quelle est la raison de ce succès ?Benoît Liénard : Ce syndicat a été créé il y a vingt ans par une trentaine de maires qui voulaient associer leurs efforts en informatique. Cette structure, de 515 adhérents aujourd’hui, est une force de frappe
efficace pour permettre à de petites collectivités de profiter d’économies d’échelle et de disposer d’outils informatiques performants. Notre atout est de parler le même langage que nos utilisateurs, car la moitié de l’équipe a travaillé, comme moi,
en mairie.Comment en êtes-vous venu à l’informatique ? À la mairie de Rochefort, j’ai été nommé, en 1997, chargé de mission nouvelles technologies. Cela a été très stimulant de participer à l’apparition de nouveaux outils intranet ! Mais, aujourd’hui encore, je reste un
non-spécialiste de l’informatique. Ce sont les usages qui m’intéressent.Avec la responsabilité de plus de 700 sites, avez-vous mis en place une architecture centralisée à base de clients légers ? Non, malheureusement, car la plupart des communes ne sont pas desservies par l’ADSL, et des liaisons Internet RTC permanentes coûteraient trop cher ! Aujourd’hui, une architecture client-serveur est installée sur chaque site.La maintenance de premier niveau est sous-traitée, car avec plus de 2 000 appels mensuels, il nous est impossible de nous déplacer partout.Ce partage n’entraîne-t-il pas une uniformisation trop exigeante ? Non, car nous avons une bibliothèque de logiciels en libre choix, et chacun s’équipe selon ses besoins, à son propre rythme. Nous essayons d’anticiper les demandes, mais si une collectivité a une exigence précise, nous réalisons une
analyse et constituons un groupe de travail sur le sujet.Réalisez-vous directement des développements ? Rarement, car notre vocation première est d’aider au choix et à la mise en ?”uvre de solutions éprouvées. Mais cela nous arrive parfois pour des besoins précis. En matière de sauvegarde par exemple, domaine ingrat avec des
applications ayant chacune leur protocole et leur périodicité de sauvegarde, nous avons écrit une petite application pour organiser toutes les opérations.Quels sont vos prochains projets ? Nous réfléchissons à une plate-forme multiservice permettant de mettre en place un intranet et d’établir un lien direct avec nos fournisseurs. Nous y grefferions ensuite des applications fonctionnelles verticales et des services
citoyens. Mais le gros projet porte sur les SIG. C’est une demande forte des collectivités que d’avoir des cadastres numérisés associés à des outils décisionnels.Grâce à l’expérience menée à l’Ile de Ré depuis 1999, nous avons compris l’intérêt de ce type de technologie. Par exemple, pour savoir où installer une crèche, il suffit de rentrer sur le SIG la localisation des enfants, les bâtiments
pressentis et les temps de parcours. La réponse est immédiate et compréhensible par tous !

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Didier Géneau