Passer au contenu

Beaucoup de vendeurs, mais pas d’acheteurs pour le VoDSL

Les produits de voix sur DSL, qui permettraient aux opérateurs alternatifs de mieux concurrencer FT, restent sur les étagères. Une impression confirmée au salon VoDSL Europe, qui s’est tenu, à Paris, en février dernier. La migration vers les réseaux de nouvelle génération semble ralentie.

L’important, c’est de participer ! Telle pourrait être la devise fataliste des exposants du salon VoDSL Europe 2002. Si les principaux pourvoyeurs de cette technologie répondaient présent à l’appel, le taux de fréquentation a, en effet, chuté de moitié par rapport à l’édition 2001. “La dramatique conjoncture du secteur n’est guère propice aux innovations telles que le VoDSL. Heureusement, notre activité repose sur des technologies plus pérennes comme l’ATM “, convient de manière réaliste Daniel Dumont, directeur général de RAD France.Pour Maurice Abecassis, directeur de Zhone Technologies pour la France, “la responsabilité de cette récession résulte surtout du travail de sape mené par les analystes financiers “. D’autres, comme Stéphane Choquet, directeur commercial Europe du Nord de Cirpack, s’en tiennent à la méthode Coué et annoncent “avoir noué quelques contacts lors de ce salon “. Parmi les clients potentiels, seuls KPN et Kaptech ont exposé leur intention VoDSL en conférence. Sans surprise, France Télécom, qui a planifié des tests de voix sur DSL pour cette année, est resté en retrait.

Des produits VoDSL opérationnels

Quoi qu’il en soit, les produits sont disponibles et plus respectueux des normes. Ce dernier point se révèle important, car l’incompatibilité entre les vendeurs complique la tâche des opérateurs et entame le potentiel des services.Premier maillon de la chaîne VoDSL, l’IAD (Integrated access device) concentre plusieurs sources LAN, RNIS ou analogiques sur une paire de cuivre téléphonique sous le régime ADSL-ATM. Les dernières versions gèrent même des connexions à débit symétrique via la norme G.SHDSL, mieux adaptée aux PME.Le nouvel IAD 4753 SHDSL RNIS, de Netopia, s’inscrit dans cette tendance. Plutôt que de focaliser sur la voix, les équipementiers OneAccess Networks et RAD Data Communications prônent un usage pragmatique de leur IAD comme biais pour accéder à des liaisons louées virtuelles. Les multiples lignes d’abonnés de ces IAD débouchent, à l’autre bout de la boucle locale, sur un multiplexeur DSLam (DSL access multiplexer). Sur ce segment, Alcatel règne en maître avec son 7300 ASAM.Enfin, dernier équipement VoDSL, la passerelle vocale se positionne à la lisière entre le backbone ATM-IP et le réseau téléphonique commuté. Outre la conversion du flux du mode paquet en circuit commuté, celle-ci gère une signalisation Class 5 (Customized local area signaling system) afin d’offrir des téléservices traditionnels (tels que l’identification de l’appelant ou le transfert d’appels). Toutefois, pour livrer sans restriction toutes ses fonctions aux abonnés, les équipements IAD, DSLam et passerelle vocale doivent opérer de concert en respectant les partitions normalisées par l’ATM Forum ou l’Etsi.Toutefois, l’arrivée de nouvelles variantes technologiques comme le CVoDSL (Channelized voice over DSL), qui s’affranchit de la “paquétisation” ATM et de son encombrante signalisation pour fournir des circuits téléphoniques bruts, rend cette interopérabilité toute relative.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Lasnet de Lanty