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Ayez le bon reflex

Pour ceux qui veulent aller plus loin que le simple “ viser-déclencher ”, la solution est de passer au reflex. Nos modèles sont difficiles à départager.

Faire aussi pratique qu’un appareil de poche mais aussi performant qu’un reflex : mission impossible ? Les constructeurs ont bien saisi la difficulté de l’exercice et ils cherchent à minimiser les inconvénients – poids, encombrement et prix – des reflex, appareils autrefois réservés aux experts, afin de les mettre à la portée de tous. L’encombrement et le poids d’abord. Le concept même d’interchangeabilité des objectifs fixe des limites qui ne pourront pas être repoussées, mais les boîtiers n’en ont pas moins subi une cure d’amaigrissement. Dans le même temps, les écrans de contrôle sont devenus spacieux. Ceux de notre comparatif ont une diagonale de 6,35 centimètres. L’idée n’est pas de s’en servir pour passer des diaporamas, mais plutôt de vérifier que la mise au point est satisfaisante et qu’il n’y a pas de flou de bougé. En la matière, plus la définition est élevée, mieux c’est. Avec 210 000 pixels, contre 230 000 pour ses trois concurrents, le Pentax K100D Super est légèrement en retrait.

Le bruit, un véritable fléau

Les reflex ont aussi pour eux d’être équipés de capteurs plus performants parce que plus grands que ceux des modèles de poche. Les photosites qui les composent, et qui ont pour rôle d’enregistrer la lumière, sont en conséquence eux aussi plus grands et moins sensibles aux signaux parasites, le fameux bruit numérique. Ce bruit se traduit par une multitude de points multicolores qui dégradent l’image. Pour qui désire soigner ses photos, les recadrer sans trop sacrifier la qualité, ce bruit est un véritable fléau. Les constructeurs intègrent bien des logiciels de correction du bruit à leurs boîtiers, mais il vaut mieux prévenir que guérir.Faut-il aller au plus grand nombre de mégapixels possible ? Attention au piège ! Flatteur sur la publicité, le nombre de mégapixels peut cacher une autre réalité : la surface du capteur étant limitée, y intégrer beaucoup de photosites signifie que ceux-ci seront de très petite taille. Si c’est pour retomber au niveau de qualité d’un appareil de poche, dont l’une des principales faiblesses est justement la petite taille des capteurs et par conséquent des photosites, ça ne vaut pas la peine d’acheter un reflex. Dans notre sélection, tous les modèles sont des 10 mégapixels, sauf le Pentax qui se limite à 6 mégapixels. Mais tous les appareils sont équipés d’un capteur de taille comparable, tous fabriqués par Sony à l’exception de celui du Canon.

Stabilisateur et antipoussière

Encore un bénéfice à mettre au crédit de ces reflex, et pas des moindres : le stabilisateur optique. Grâce à lui, on peut déclencher à une vitesse d’obturation plus faible, sans préjudice pour la netteté de la photo. Cela permet de réduire la sensibilité en abaissant le nombre d’Iso et d’augmenter la profondeur de champ, en réduisant l’ouverture. Résultat : moins de bruit, plus de netteté. Seuls Pentax et Sony ont pourvu leurs appareils d’un antibougé.Enfin, qui dit reflex dit échange d’objectifs. Or, il est impossible, lorsque l’objectif est déposé, d’empêcher la poussière d’entrer dans le boîtier et de s’agglutiner sur le capteur. Résultat : de vilaines taches sombres sur les clichés. La parade consiste à intégrer un antipoussière. Son principe : faire vibrer le capteur pour qu’il “ se secoue ” et éjecte les particules de poussière, qui sont récupérées et fixées sur un adhésif. Tous les appareils de notre sélection en sont équipés, sauf le Nikon.

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Pierre Maslo