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Avec l’Escala EPC 2400, Bull entend aussi faire de l’ombre à Sun

Le constructeur français Bull vient de lancer l’Escala EPC 2400, un serveur Unix de haut de gamme d’une puissance transactionnelle surprenante. Destiné au commerce électronique, il veut concurrencer l’UE10000, de Sun.

En cette fin d’année, Sun Microsystems doit décidément faire face à la concurrence. En effet, après l’attaque de Hewlett-Packard sur son entrée de gamme, c’est maintenant avec Bull que l’équipementier californien se trouve en compétition sur le haut de gamme des serveurs Unix. Au vu des performances annoncées par le constructeur français ?” 120 000 transactions par minute estimées, les 16 640 utilisateurs SAP-SD simultanés en configuration 24 processeurs, et le score de 40 161 SPECWeb96 avec 12 processeurs ?”, l’Escala EPC 2400 pourrait se révéler une véritable ” bête de combat “. Son processeur, un PowerPC RS64 III à 64 bits cadencé à 450 MHz, est associé à un cache de second niveau de 8 Mo. La bande passante du bus système atteint 24 Go/s. L’EPC 2400 dispose de 16 bus PCI indépendants pour un total de 56 connecteurs PCI. L’indépendance indique simplement qu’il n’y a pas de pontage entre bus PCI, afin d’optimiser les performances.

Un serveur né de multiples partenariats

La ” bête ” peut gérer jusqu’à 24 processeurs par n?”ud SMP (Symmetric multiprocessing, multitraitement symétrique), et regrouper, dans une configuration de type cluster, jusqu’à 32 n?”uds. L’Escala EPC 2400 est livré avec la version 4.3.3 d’AIX, fruit du codéveloppement de Bull et IBM. Le Français a en charge une partie du noyau AIX et la responsabilité de l’architecture SMP. Comme c’est souvent le cas dans le monde Unix, et notamment dans le haut de gamme, le serveur est Hot swap, Hot plug, et redondant. Ainsi, une barrette mémoire, une unité centrale ou un disque dur qui lâchent ne devraient pas causer trop de soucis au responsable serveur de l’entreprise. Les disques disposent d’une interface Fibre Channel, qui permet d’intégrer facilement les données à un SAN (Storage area network). Bull a de nombreux partenariats pour l’intégration du matériel, avec EMC, par exemple, ou avec Data General (CLARiiON), racheté depuis par le géant du stockage, EMC. Un serveur de pages Supercharged Web Page Server et le moteur HTTP Get Engine, fruit des travaux d’IBM, sont livrés en sus de l’AIX Developer Kit et de la Java Technology Edition. Les fonctions d’équilibrage de charges (Workload management) et de basculement (Application rolling) donnent la possibilité de répartir les ressources entre les applications exécutées sur un ou plusieurs n?”uds du cluster, et de déplacer les applications sur un autre n?”ud en cas de défaillance.

Une disponibilité maximale et un contrôle fin des systèmes

A quoi sert un tel serveur ? ” A relier clients et fournisseurs d’une entreprise à un système d’information propre “, indique Eric Gélose, directeur de la division Serveurs Unix chez Bull. Cet équipement offre une disponibilité maximale, notamment avec des ajouts logiciels tels que des modules de gestion des connaissances de BMC Software. Ceux-ci autorisent un contrôle fin des systèmes et des applicatifs. Bull propose aussi un bus logiciel via le middleware de BEA Systems. Pour Eric Gélose, ” c’est l’ensemble de leurs composants liés à une stratégie ouverte qui différencie les serveurs Bull de ceux de la concurrence “. Le prix de base de l’EPC 2400 est de 360 000 E (2,36 millions de francs).

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par Olivier Ménager