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Avec la Switch, Nintendo a définitivement abandonné la course à la puissance

A quelques mois du lancement de la Switch, de grosses fuites laissent sous-entendre que la console Nintendo pourrait adapter sa puissance à la volée en fonction de ses deux modes de fonctionnement.

Après s’être partiellement dévoilée dans une vidéo promotionnelle il y a quelques mois et montrée sur un plateau d’un célèbre talk show américain, la Switch de Nintendo voit maintenant sa mécanique mise à nu. Il y a quelques jours nous vous parlions de la puce Nvidia retenue, et désormais, c’est Eurogamer qui dévoile de nouveaux aspects techniques de la prochaine console de Big N.

Une puce NVIDIA sur mesure

Si le doute subsistait, il est apparemment définitivement levé : l’écran serait bien tactile, de 6,2 pouces de diagonale, utilisant la technologie d’affichage IPS. Il afficherait les jeux en 720p (1280 par 720 pixels).

Sous la dalle, la puce “Tegra Custom” de NVIDIA serait un modèle de Tegra X1 – partiellement bridé – mais tout de même équipé de quatre coeurs ARM Cortex A57 (où sont les quatre A53 supplémentaires ?)  et d’une partie graphique conçue sur l’architecture Maxwell, avec 256 coeurs (Cuda Core).

Les fréquences de fonctionnement, dont les rumeurs parlent actuellement, ne mentionnent qu’un maximum atteignable, 2 GHz pour les Cortex, 1 GHz pour les Cuda Core. Mais ce maximum ne serait pas atteint. Selon Eurogramer, le processeur central seraient bridés à 1020 MHz (1,02 GHz). La mémoire vive disponible serait de 4 Go et partagée entre les deux unités de calcul. Le stockage, lui, se ferait sur 32 Go de mémoire flash dont les vitesses (en lecture ou écriture, ce n’est pas précisé) atteindraient 400 Mo/s.

Adapter la puissance pour optimiser l’autonomie

Chose intéressante, comme le laissaient entendre d’autres fuites, il semblerait que la puce agisse différemment lorsque la Switch est placée dans son Dock ou fonctionne en mode console portable.
Dans le premier cas, sa puissance de calcul et de traitement serait quasiment analogue à celle de la X1. Cela serait suffisant pour afficher des jeux en 1080p à 60 images/seconde, ou lire des vidéos en 4K à 30 ips, d’après les fuites mais non-corroborés par les sources des sites américains.
En mode nomade, la Tegra Custom ne fonctionnerait qu’à 40% de ses capacités graphiques. Selon Eurogamer, c’est cette partie graphique qui s’ajusterait essentiellement. Cadencé à 768 MHz en mode console de salon, le GPU baisserait de plus de moitié à 307,2 MHz en mode mobile.
Un compromis, destiné à assurer une meilleure autonomie, qui est rendu possible par le fait que l’écran de la Switch n’est pas mieux défini. Le choix du 720p paraît dès lors plus logique à l’heure des dalles QuadHD sur nos smartphones et tablettes.

En clair, pour les développeurs de jeu, cela induit de créer un jeu capable de tourner parfaitement dans les deux “modes” mais aussi optimiser pour abaisser ou augmenter certains détails ou rendus à la volée, sans action de la part de l’utilisateur. Pour les utilisateurs, cela signifie que la Switch sera la console portable la plus puissante jamais produite par Big N mais qu’elle ne pourra vraiment pas concurrencer les consoles de génération actuelle. Elle devrait être plus puissante que la Wii U et les consoles comme la Xbox 360 ou la PS3.

Le fruit d’un compromis innovant

En optant pour un concept novateur, Nintendo a dû faire des choix, trouver le bon compromis. Si on aimerait encore croire que la future console de Big N embarquera la toute dernière génération de puce Nvidia, cela paraît désormais peu probable. Le suspense va sans doute durer jusqu’au lancement de la console en mars prochain. Il y a en effet fort à parier que lors de la présentation officielle dans quelques semaines, la firme de Kyoto ne  détaille pas toute la configuration technique de sa console. En adepte de l’usage et non de la puissance, la société n’a clairement plus cette habitude…

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