Passer au contenu

Apogée et Asthea vont étoffer les services de Colt

Un an après avoir manqué de tomber dans l’escarcelle de Compaq, le groupe Fitec (Apogée et Asthea) est finalement racheté par Colt Télécommunications qui, par conséquent, élargit son champ d’action. Philippe Martel explique ce rapprochement.

01 Réseaux : Le rapprochement entre Colt et Fitec est assez surprenant et semble assez éloigné de l’activité d’un opérateur télécoms…Philippe Martel : Ce n’est pas aussi surprenant que l’on peut le croire. Il est vrai que le métier de base d’un opérateur télécoms correspond aux services tels que des liaisons point à point, de la minute et, dans une certaine mesure, de l’hébergement et surtout de la colocation. Ensuite viennent les services plus développés et plus complets demandés par certains clients. Des services comme les réseaux privés virtuels IP (VPN-IP), la gestion de la voix pour des multisites, la gestion de numéros intelligents, ou encore, la sécurité. Auparavant, nous pouvions répondre à ces demandes, mais nous n’avions pas forcément la structure suffisante.01 R. : Comment allez-vous organiser la fusion ?P. M. : Le groupe va rester indépendant et continuer à faire ce qu’il sait faire, c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de fusion des structures et des équipes. Bien sûr, il y a une certaine synergie des produits, notamment sur tout ce qui concerne les aspects de sécurité. Ainsi, notre accès Internet de base sera proposé avec différentes options de sécurisation. De plus, le groupe Fitec poursuivra son activité de veille technologique dans ce domaine en éditant une newsletter quotidienne…01 R. : La sécurité est-elle beaucoup concernée ?P. M. : Oui, mais pas seulement. Grâce à Fitec, nous allons proposer à nos clients des outils de gestion de la qualité de service. Les entreprises ont du mal à mesurer la qualité de service ; ainsi, le groupe Fitec mettra en place des produits qui permettront aux clients de mesurer eux-mêmes celle-ci. Il apparaîtrait déplacé, en effet, que ce soit nous qui mesurions pour le client la qualité de service que nous lui fournissons. En outre, Fitec continuera de développer une activité de conseil, qui permettra d’accompagner les clients dans ses choix et dans ses déploiements.01 R. : Fitec sera-t-il aussi un peu apporteur d’affaires pour Colt ?P. M. : Il est évident que nous ferons jouer les synergies des deux sociétés. Déjà, certains de nos clients dans le monde de la banque et de la finance se sont montrés intéressés par les offres de Fitec et vice versa.01 R. : Ce rachat s’inscrit-il dans une stratégie européenne ? Y a-t-il eu d’autres rachats de ce type ?P. M. : Il n’y a pas encore eu de rachats comme celui-là, mais il rentre évidemment dans une logique européenne. Le développement européen passera par d’autres rachats ou par le développement des activités internationales du groupe Fitec. Quant à savoir si d’autres rapprochements sont en cours, je ne peux que répondre : il y a toujours des discussions qui vont dans ce sens.01 R. : Le groupe Fitec est-il rentable ? Pourquoi Compaq n’a-t-il pas finalisé le rachat ?P. M. : Le groupe a réalisé un bénéfice net d’environ 90 000 ? au premier trimestre. En ce qui concerne l’abandon des négociations avec Compaq, ce serait peut-être au groupe de vous répondre, mais sachez que cela n’a rien à voir avec la situation de Fitec et que le renoncement de Compaq est totalement dû à la stratégie internationale de ce dernier.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jérôme Desvouges