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Ali Rahimi (AUP)

‘ Un bon système informatique doit pouvoir intégrer tous les outils de travail. ‘

Dans toutes les entreprises pour lesquelles il a travaillé, Ali Rahimi, directeur informatique de The American University of Paris (AUP), n’a pu résister à la tentation de développer les systèmes informatiques en
place en exploitant les dernières technologies. Son prochain défi : l’e-learning.Décision informatique : Vous avez récemment déployé un réseau Wi-Fi dans les sept bâtiments de l’université américaine de Paris dont vous êtes le Director of Information Technology
Services.
Quel est l’intérêt de cette technologie pour votre structure ?



Ali Rahimi : Les deux tiers de nos étudiants possèdent aujourd’hui un ordinateur portable muni d’une connexion Wi-Fi. Leur permettre de se connecter au réseau de l’AUP à partir de n’importe endroit me paraissait
évidemment indispensable. Ce réseau bénéficie également aux professeurs et à tous les intervenants invités par l’université.


Mais, plus que la simple extension d’un réseau, c’est la possibilité de démultiplier la puissance des outils de travail par le réseau qui m’intéresse. Pour moi, une bonne infrastructure se doit d’intégrer tous les outils de travail.
Appliqué au réseau sans fil, ce raisonnement permet aux étudiants et aux professeurs de partager l’information et de se lancer dans l’e-learning. Vos centres d’intérêts semblent multiples. Quel est votre parcours professionnel ?


J’ai suivi aux États-Unis une formation d’ingénieur en informatique appliquée au domaine industriel. À mon retour, en 1990, j’ai commencé à travailler dans un bureau d’études en CAO et DAO. En parallèle de mon travail attitré, j’ai
installé le réseau local de cette entreprise. Je suis également intervenu sur des applications métier en tant que développeur et dans des problématiques de gestion de projet.


En 1995, j’ai suivi, à l’université Jussieu de Paris, un DESS généraliste d’ingénierie, qui couvrait à la fois le réseau, la programmation et le système. J’ai eu, à cette époque, l’opportunité d’intégrer en tant que reponsable
informatique une filiale du groupe pétrolier Kaverner. J’ai également travaillé au développement du réseau de cette société. Ce qui a impliqué d’analyser le circuit suivi par l’information. Enfin, j’ai opté, en 1999, pour l’AUP. Passer de l’industrie au monde éducatif est atypique. Qu’est-ce qui vous a motivé pour rejoindre à l’AUP ?


J’étais intéressé par le côté international de l’AUP. Il y a 90 nationalités représentées parmi les étudiants. Imaginez le brassage culturel ! Dans mon équipe informatique, il existe autant de nationalités que de personnes, à
savoir dix. C’est d’ailleurs, à mon avis, et indépendamment du contenu des cours délivrés, le facteur-clé qui permet aux étudiants de l’AUP de s’adapter aisément à tous les types d’environnement à l’issue de leurs études.


En dehors de cet aspect, j’ai choisi de travailler dans une structure où la pression et le stress sont moins présents. Ce qui permet à notre équipe de faire avancer plus efficacement les projets technologiques.Quels sont vos projets ?


J’estime que les gens utilisent quatre fois plus les technologies qu’il y a quatre ou cinq ans. Cette progression bouleverse directement les possibilités d’apprentissage. Après mon arrivée à l’AUP, j’ai relié les sept sites de
l’université avec de la fibre optique. Et ce, pour un coût limité, car les sites étant proches, la facture de raccordement restait tolérable. Ce raccordement a généré des économies notables sur la facture téléphonique, et le passage de petits
réseaux locaux à un réseau étendu a multiplié les contacts.


Dans le futur, je compte travailler sur la possibilité de transformer chaque salle de cours en point d’accès pour l’e-learning, grâce à l’infrastructure sans fil. C’est notre nouvel axe de prospection.

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Patrick Brébion