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Airtist lance le téléchargement de MP3 gratuits financés par de la publicité

Le service, qui ouvre cette semaine, propose des titres de labels indépendants ou d’artistes autoproduits et va signer avec une major.

Ouvert en 2005, Airtist s’illustrait par la vente en téléchargement de MP3 légaux. Mais
son véritable projet était de proposer des fichiers gratuitement, en se finançant et en rémunérant les ayants droit par le
biais de publicités. C’est le cas depuis cette semaine. Sur les 20 000 titres disponibles, 65 % peuvent être écoutés, et conservés, gratuitement. C’est un logo vert en forme de c?”ur qui indique cette possibilité sur un
titre.S’il clique, l’utilisateur se voit soumettre une publicité en plein écran. Une fois diffusée, elle cède la place à une nouvelle page affichant un lien vers le fichier au format MP3. Dépourvu de DRM, celui-ci peut donc être écouté,
conservé, copié, transféré comme l’internaute l’entend. Il ne reverra plus la publicité, celle-ci ne fait pas partie du fichier. ‘ On a voulu une formule où il n’y a pas de piège, explique Laurent Magnien, l’un des
fondateurs du site. L’utilisateur fait ce qu’il veut sans se poser de questions. ‘

Des publicités ciblées

Airtist ne négocie pas avec les annonceurs en visant tels ou tels morceaux. Les publicités sont générées par un algorithme en fonction de divers paramètres liés à la popularité du fichier et au profil de l’internaute. Celui-ci doit en
effet ouvrir un compte utilisateur avant de naviguer sur le site et fournir quelques données de base (pseudonyme, date et lieu de naissance, sexe, e-mail). ‘ L’annonceur ne sait jamais à quoi et à qui sa publicité va être
associée et l’internaute ne recevra pas d’autre publicité. En revanche, il doit voter après sa diffusion. ‘
Il doit en effet dire si l’annonce l’a ‘ intéressé ‘ ou pas, condition sine qua
non
à l’accès à la chanson. Et qui a une incidence sur la génération des publicités.Ce n’est cependant pas Airtist qui décide quels titres peuvent être disponibles sans payer. Il faut réunir deux conditions. D’abord que l’artiste soit d’accord mais aussi que l’algorithme dirige une publicité sur le fichier. Ce qui veut
dire qu’une annonce peut très bien se retirer d’un morceau pour revenir (ou qu’une autre prenne le relais) plus tard. Quoi qu’il arrive, tous les fichiers restent toujours accessibles en mode payant (0,99 euro). Dans ce cas, évidemment, ils
sont fournis sans publicité.Le site ne dispose pour l’instant que des catalogues de labels indépendants et de fichiers envoyés directement par des artistes inscrits. Des discussions sont en cours avec les majors et Airtist compte bien annoncer la signature avec
l’une d’elles à la fin du mois de janvier prochain.

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Arnaud Devillard